A en croire la Monusco, une tentative d’évasion survenue le 1er août serait à l’origine de l’incendie de ce pénitencier de Goma dans le Nord-Kivu.
Alors que le calme règne dans ce pénitencier, d’immenses flammes jaillissent soudainement aux environs de 13h30 minutes dans l’enceinte du quartier des femmes, le tribunal des enfants et l’établissement de garde pour enfants. Les murs, les fenêtres sont recouverts de suie, un épais panache de fumée.
Selon le porte-parole de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), il s’agirait d’une tentative d’évasion qui s’est soldée par un échec car, aucun détenu n’a pas pu s’échapper. Une enquête est en cours pour élucider cet acte qualifié par le gouvernement de criminel. Mais les flammes ont été rapidement maîtrisées.
En dehors des dégâts matériels, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Seul un garçon a été évacué à l’hôpital pour avoir été intoxiqué par la fumée.
Il faut rappeler que la prison de Muzenze, construite à l’époque coloniale, avait initialement une capacité d’accueil de 150 détenus. Réhabilitée par la Monusco, elle compte à présent une population carcérale estimée à près de 2000 prisonniers. Depuis 2009, ce pénitencier a déjà fait l’objet de nombreuses mutineries. Le représentant du secrétaire général en 2014, en visite dans ce pénitencier, avait dénoncé une violation des droits des prisonniers.
D’après lui, les détenus vivaient dans des conditions inhumaines. Cette année seulement, la Rdc enregistre de nombreuses évasions massives dans ses prisons à l’instar de celle de Makala en mai dernier. La plupart des détenus en cavale ne sont jamais retrouvés. Pourtant, ce sont des hommes extrêmement dangereux qui viennent renforcer le climat d’insécurité qui prévaut dans ce pays.