Vingt prisonniers ont pris la fuite le 8 août grâce à des hommes armés et non identifiés.
La matinée du mardi 8 août a été particulière mouvementé au palais de justice d’Abidjan. Un scenario digne des films de Nollywood laisse encore les « abidjanais » perplexes. En effet, dès 11 heures du matin, un groupe d’hommes lourdement armée va prendre d’assaut le palais de justice au milieu d’une audience ouverte au public où dix personnes détenues et dix autres déférées étaient en plein jugement.
La police du palais de justice ainsi que les gardiens de prison sont surpris et neutralisés. Quelques agents de police sont agressés et blessés. Le commando libère les 20 prisonniers et prend la fuite. A en croire le procureur Richard Christophe Adou, le commando n’a attaqué que le palais de justice. C’était plutôt une évasion qui semble-t-il a été bien organisée où le commando s’est contenté de libérer les prisonniers. Des prisonniers qui pour la plupart étaient détenus dans la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
Suite à cette évasion, l’autorité judiciaire n’a pas tardé à réagir. Une chasse à l’homme a été lancée et sept gardiens de prison ayant accompagnés les détenus au palais de justice sont actuellement aux arrêts. Il leur est reproché d’avoir manqué à leurs obligations professionnelles. Bien plus, ils sont soupçonnés de complicité d’évasion. L’enquête ouverte déterminera les responsabilités et les circonstances exactes de cette évasion.
Dimanche dernier encore, cinq prisonniers se sont évadés du pénitencier de Gagnoa au centre du pays. Cette évasion a entraîné l’arrestation de quatre gardiens de prison et d’un civil accusé de complicité. Il faut rappeler que depuis le début de cette année, l’insécurité inquiète en Côte d’Ivoire suite à de nombreuses mutineries au sein de l’armée. Mais aussi du terrorisme et le mouvement d’humeur de l’ex-rébellion les Forces Nouvelles.
Les autorités ont d’ores et déjà renforcé la sécurité autour des pénitenciers du pays car on redoute à l’avenir une série d’évasion semblables à celles qui se sont déjà déroulées en République démocratique du Congo.