Le chef du gouvernement a remis sa démission au président Denis Sassou Nguesso le 16 août à Brazzaville.
Même si un remaniement devait être effectué comme il est de tradition après un scrutin présidentiel ou législatif, la démission brusque du chef du gouvernement est une preuve que rien ne va plus pour le mieux au Congo Brazzaville. Le pays en pleine récession économique inquiète davantage.
D’ailleurs, deux jours avant la démission du chef du gouvernement, le président Denis Sassou Nguesso a, à l’occasion du 57e anniversaire de l’indépendance, reconnu que le Congo Brazzaville fait face à de graves difficultés économiques, mais qui sont surmontables. L’on a appris du discours du chef de l’État que les recettes budgétaires et les investissements publics sont en baisse continue. Et que tous les secteurs de l’économie nationale sont touchés par la récession.
Il faut souligner que le Congo mène des négociations qui semblent difficiles avec le Fond Monétaire International (FMI) du fait que le pays a dissimilé une bonne partie de sa dette. C’est du moins ce que rapporte le FMI. Pour l’instant, aucune date n’est encore annoncée pour la formation du prochain gouvernement. Mais des sources laissent entendre que certains ministres démissionnaires et même encore en fonction pourraient être reconduits.
Cette crise économique étant une équation difficile à traiter, le prochain gouvernement devra approfondir les négociations avec le FMI afin d’aboutir à une issue dont un programme destiné à restaurer la stabilité macroéconomique du pays.
Rappelons qu’en plus de cette grave crise économique, le Congo fait également face à une crise sécuritaire dans la région du Pool. Le prochain gouvernement aura donc du pain sur la planche. Surtout que le président Denis Sassou Nguesso lui, a besoin d’un gouvernement d’action.