Le chef de l’État a autorisé hier à Yaoundé l’arrêt des poursuites contre Nkongho Felix Agbor, Fontem Neba, Paul Ayah Abine et autres. Ce sont les leaders qui avaient semé la panique au sein du gouvernement. Il souhaitait obtenir l’indépendance de leur région. Mais il semble qu’un accord ait été trouvé.
A l’instar des autres décisions qu’il avait déjà prises, la libération par le président Paul Biya des leaders de la crise anglophone interpellé´s dans le cadre des violences survenues ces derniers mois dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest pourrait certainement apaiser davantage les tensions dans la partie anglophone du Cameroun.
Dans un communiqué qu’il a signé, le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, fait savoir que « Le chef de l’État qui a décidé de libérer ces personnes réaffirme néanmoins sa détermination à combattre sans relâche, les ennemis de la paix et du progrès, les chantres de la division et les crimes de tout acabit qui, sous le couvert de revendications politiques, essaient de prendre en otage, l’avenir de notre pays et tout particulièrement de notre jeunesse. Ils répondront de leurs actes devant la justice ». Peut-on lire dans le communiqué signé du secrétaire général de la présidence de la République.
Le procès de ces personnes avant cette décision était pendante au tribunal militaire de Yaoundé où elles étaient accusées de crimes « d’atteinte à la sûreté d’État, hostilité à la patrie et de sécessionniste ». De nombreuses personnes au sein de l’opinion publique camerounaise avaient dénoncé l’arbitraire et le manque de dialogue dans ces arrestations. Ils indiquaient que la libération des personnes concernées était un préalable au retour au calme dans la partie anglophone du Cameroun.
Pour certain, la libération des leaders anglophones vient à point nommé. Surtout avec les rentrées scolaires. L’on espère que cette libération permettra aux enfants de cette partie du pays de regagner les bancs après une année quasiment blanche. Les gouverneurs des régions concernées pourraient quant à eux en prendre pour leur grade. Le Chef de l’Etat les soupçonne de ne rien faire pour améliorer les conditions de vie de leurs administrés.
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