Gabon : Après New-York, les chefs d’Etat invités le 20 octobre prochain à la Conférence internationale de Libreville

Ali Bongo Ondimba et Alpha Condé à New York
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En marge de la 72ème Assemblée générale des Nations Unies qui se déroule du 18 au 21 septembre à New York aux Etats Unis, Ali Bongo Ondimba a présidé sa première réunion du bureau du Comité des chefs d’Etat et de gouvernements africains sur les changements climatiques (CAHOSCC). Le chef de l’Etat gabonais a proposé à ses pairs une nouvelle feuille de route pour mieux lutter contre les effets des changements climatiques.

Dans un discours prononcé en présence de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements du continent, parmi lesquels le président de l’Union Africaine (UA) Alpha Condé, Ali Bongo Ondimba a proposé une stratégie climatique intégrée à la politique de développement durable, déclinée dans l’agenda 2063 de «l’Afrique que nous voulons». Il s’agit, a-t-il indiqué, d’une stratégie climatique qui deviendra ainsi une feuille de route d’actions concrètes à réaliser en vue d’atteindre le climat voulu et cela au travers de trois principaux axes de travail.

« Le premier axe consistera à rendre réellement opérationnelles nos initiatives sur le climat. A cet égard, il faudra prioriser l’Initiative africaine sur l’adaptation, l’Initiative africaine sur les énergies renouvelables ainsi que les trois commissions régionales sur le Sahel, le Bassin du Congo et les Etats insulaires. Le second axe consistera à établir une véritable stratégie de financement et de mobilisation des ressources, afin de soutenir concrètement nos initiatives ». Car devant la conjoncture mondiale actuelle, il a suggéré à ses pairs de réfléchir sur des mécanismes de financement innovants et intégrés aux politiques de développement.

Le troisième axe, selon lui, sera celui du renforcement du modèle de gouvernance, unique garant de la durabilité des actions. Il faudra pour cela, dans un premier temps, mieux prendre en compte la participation de tous les acteurs en préservant le bon équilibre régional, et dans un second temps renforcer la cohérence entre les principaux organes : la Commission de l’Union africaine, la Conférence des ministres africains de l’Environnement et le Groupe des négociateurs africains.

Mais pour permettre de faire face à l’urgence climatique, il va de soi que de nouvelles ressources financières soient indispensables. « Nous devons réfléchir à de nouveaux mécanismes de financement et surtout présenter les opportunités d’investissement dans ce secteur d’avenir à nos partenaires », a proposé Ali Bongo Ondimba.

Et d’ajouter : « L’engagement à placer l’action contre les changements climatiques au cœur des politiques de développement des pays, est la seule réponse permettant de saisir les opportunités de cette crise. Renforcer les capacités d’adaptation en construisant de nouvelles infrastructures routières, de nouveaux logements adaptés, développer de l’énergie propre et en quantité suffisante pour tous, sont autant d’opportunités que le climat offre et qu’il faudra saisir pour garantir un développement harmonieux et durable de notre continent ».

Tout en exprimant une pensée juste pour les peuples des Caraïbes victimes des tempêtes d’une «ampleur sans précédent et au regard de l’urgence de certains points contenus dans la feuille de route, Ali Bongo Ondimba a invité les chefs d’Etat et de gouvernements le 20 octobre prochain à la Conférence internationale de Libreville sur l’Afrique et l’Accord de Paris, en collaboration avec l’Union Africaine.

Son objectif sera double, politique et économique : Sur le plan Politique, et au-delà des tergiversations des uns et des autres, « notre détermination à lutter contre les changements climatiques doit rester entière. Notre continent, particulièrement vulnérable, devra continuer à militer pour que l’Accord de Paris soit mis en œuvre », a-t-il dit.

Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron à New York

Par ailleurs, en assurant le leadership africain dans ce domaine, président en exercice de la CEEAC et Coordonnateur du CAHOSCC, Ali Bongo Ondimba a l’honneur de prendre part également à un dialogue sur la République Centrafricaine à l’initiative du Président Macron qui veut lancer un « Pacte Mondial sur l’environnement ». C’est le président français en personne qui l’a invité.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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