Le viol constitue un crime en République démocratique du Congo (RDC). C’est du moins l’avis de plusieurs experts dans ce pays d’Afrique centrale.
Pour le représentant spécial du secrétaire Général de l’ONU, Patten, « le viol est l’action de l’auteur ; la stigmatisation est la réaction de la société. Les deux doivent changer, ou ne le feront pas ». Et d’ajouter : « il est inacceptable que les survivants risquent d’être victimes deux fois : d’abord par l’agresseur, puis par la société et l’État, qui est souvent insensible, punitif et discriminatoire.
Les agresseurs comprennent que ce crime peut transformer les victimes en exclus, ce qui sera rarement signalé. « Il poursuit ses explications pour faire comprendre que ‘le viol est encore le seul crime pour lequel une société est plus susceptible de stigmatiser la victime que de punir l’auteur ».
Selon lui, et c’est le seul crime qui jette une longue ombre de déshonneur social à la victime. « Nous devons inverser et réorienter cette stigmatisation, pour envoyer un signal clair que la seule honte du viol est de commettre, de commander ou de le tolérer », a soutenu le Représentant Spécial Patten.
Pour sa part, Madame Mabunda travaille à changer l’état d’esprit de la société et à réduire la stigmatisation associée aux violences sexuelles en RDC.