En signant une trêve sociale de 3 ans avec l’aile dite modérée des syndicats des régies financières, le gouvernement a pris plusieurs engagements.
Parmi lesquels, le paiement des primes et arriérés de primes à hauteur de 12 milliards de francs CFA. Durant cette période, les organisations syndicales signataires du protocole d’accord sont interdites d’engager des mouvements de grève pour quelques raisons que ce soit.
Le Secrétaire Général du ministère du Budget et des Comptes publics, Mme Yolande Nyonda estime que le dénouement de cette longue crise est un événement de grande victoire pour le gouvernement. Les régies financières du Gabon en grève pendant quatre mois, ont causé une énorme perte pour le pays. Le fait d’accepter, après les différentes négociations, de reprendre du service avec, à la clé, la signature d’un important protocole d’accord avec le gouvernement, ne peut qu’amener à se réjouir de cette heureuse sortie de crise.
En effet, après la suppression des primes par le président de la République, et de la PIP qui était payée à l’ensemble des fonctionnaires, il a été octroyé aux régies financières, une prime spécifique à la performance liée à la particularité de leur activité. Le gouvernement s’est engagé à payer, à hauteur de 12 milliards de francs, les arriérés cumulés de la prime spécifique d’incitation à la performance (PSIP) et le bonus 2 dus aux personnels des directions générales des Impôts, des Douanes, des Hydrocarbures, de la Comptabilité Publique, du Trésor et de l’ensemble des services centraux et ministériels.
Pour plus de précision, Yolande Nyonda a indiqué que le protocole d’accord prévoit également que les régies financières auront désormais, non seulement droit à trois mois de prime, calculés sur la base des périodes creuses, pour démarrer l’année. Mais aussi, ils auront droit au 13e mois. Il s’agit là, dit-elle, tout simplement des mesures mises en œuvre pour améliorer leurs revenus et, par conséquent, leur quotidien dans le but de les inciter à la performance.
Le gouvernement a prévu un ajustement des primes au niveau de la performance et le protocole stipule que la prime sera désormais payée à ceux qui sont effectivement au travail. Mme le secrétaire Général est d’avis que cela constitue une manière de mieux contrôler et apprécier le travail des administrations financières. En gros, la dette liée aux arriérés a été stabilisée, au 30 juin 2017, avec tous les syndicats à 12 milliards de FCFA. En plus du paiement de 8 milliards, les régies bénéficieront d’un autre paiement de 4 milliards restants dans les prochains jours.
Etant donné que le nouveau mécanisme est déjà mis en place depuis le mois de juillet dernier, il était primordial pour le gouvernement d’évacuer le protocole d’Arambo qui représentait les 12 milliards de FCFA. Tenant compte de certains facteurs, le mois de juillet a été pris également en compte à hauteur de 4 milliards. Dans l’ensemble, l’Etat s’est engagé à solder ces arriérés de primes, d’ici la fin de l’année, avec des ressources exceptionnelles qui ne sont pas incluses dans la loi des finances.
D’après elle, il fallait à tout prix reprendre le travail. Car, la grève des régies financières a été très préjudiciable pour l’économie du pays. Elle faisait perdre à l’Etat gabonais près d’un milliard de francs CFA chaque jour, pendant près de quatre mois. Tout en reconnaissant que les régies financières sont les mamelles de l’activité économique du pays, Mme Nyonda affirme que la trêve sociale va permettre une certaine accalmie pour mettre en œuvre le Plan de relance de l’économie.
Autant d’éléments qu’il fallait prendre en compte par le gouvernement pour signer cette trêve sociale, afin que les administrations financières participent réellement à la mise en œuvre de ce plan. Et de préciser que le gouvernement a signé avec 14 des 15 syndicats. Ils représentent près de 90% du personnel des régies financières. Il y avait notamment : les syndicats des impôts, les trois syndicats de la douane, le syndicat de l’Agence judiciaire de l’Etat, le syndicat du Trésor, le syndicat de la Direction générale du budget et des finances publiques, le syndicat de la Direction générale des hydrocarbures et plusieurs autres.
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