Quant à Moushira Khattab, la candidate égyptienne, née en 1944, ancienne diplomate et ex-ministre de la famille et de la population, elle est soutenue par l’Union africaine (UA) et la presse africaine.
Elle reste en lice parmi les favoris, en tant que femme candidate ayant un profil jugé plus « sérieux », à un poste qui n’a jamais été occupé par un ressortissant du monde arabe. C’est pourquoi le candidat de l’Irak au poste, Saleh al-Hasnawi, s’est désisté en faveur de l’Égypte, alors que le Qatar du désistement du Liban et la Chine.
Le suspense reste entier sur le sort de cette militante des droits de l’homme, qui se positionne aussi comme la candidate de l’Afrique. Il dépendra en grande partie des reports de voix, désistements et du choix des membres africains du Conseil exécutif, qui pourraient se désolidariser du Qatar en fin de parcours, pour faire valoir une voix issue du continent.
Le candidat du Qatar, l’ex ministre Hamad al-Kawari, s’est qualifié jeudi soir avec 22 voix. Mais, il n’a pas encore la majorité pour l’emporter. Ce vendredi, la française Audrey Azoulay et l’égyptienne qui ont obtenu 18 voix chacune, vont se battre pour avoir une place en finale. Cette journée sera donc longue au terme de laquelle sera connu le nom du prochain directeur général de l’organisation.
Depuis le départ d’Amadou Makhtar Mbow, directeur sénégalais de l’Unesco de 1974 à 1987, un Espagnol (Federico Mayor), un Japonais (Koïshiro Matsuraa) et une Bulgare (Irina Bokova) se sont succédé à la tête de l’importante agence onusienne, dotée d’un budget de plus de 650 millions de dollars.
Signalons que Les Etats-Unis et Israël viennent de quitter l’Unesco. Les deux pays accusent cette organisation d’être « anti-israélienne ».
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