L’Association Congolaise pour l’accès à la justice dénonce l’usage disproportionné de la force par l’armée et la police au cours des manifestations du 30 novembre dans les villes du pays.
Le 30 novembre était une journée particulièrement effervescente en République démocratique du Congo (RDC). De nombreuses manifestations contre le pouvoir en place ont été violemment réprimées. A la suite de ces violences, l’Acaj a saisi l’ONU en dénonçant au passage le comportement irresponsable de l’armée et de la police.
Les manifestations déjà interdites à l’avance ont donné lieu à l’interpellation de plus de 250 personnes. L’Acaj relève que 153 personnes sont encore en détention. Plusieurs morts et de nombreux blessés ont été enregistrés. Certains auraient été tués par balles. Ainsi, l’Acaj réclame une enquête indépendante de l’ONU sur le comportement de la police et de l’armée.
L’Acaj exhorte le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et le directeur du Bureau conjoint d’informer en toute urgence le Conseil de sécurité des actes de rétrécissement de l’espace des libertés publiques en tant qu’obstacle majeur au processus électoral, et de la nécessité immédiate d’appliquer des sanctions ciblées. La suite de cette requête est vivement attendue à Kinshasa.