Depuis quelques temps, des faux circulent un peu partout en Afrique. Pas plus tard que cette semaine, un jeune rappeur sénégalais a été arrêté avec une valide de faux billets.
Le conseil des ministres a adopté le projet de loi relatif à la répression du faux monnayage et autres atteintes aux signes monétaires. Il eu lieu le mercredi 20 décembre 2017 ; un moment propice pour que les acteurs de la BCEAO en parlent. Ils n’ont pas hésité à toucher la plaie pour y mettre de l’alcool. C’est-à-dire soigner le mal persistant.
« C’est une loi uniforme qui a été préparée par la Bceao et adoptée par le conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine » a dit le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lô. Selon lui, toute la réglementation financière doit être une réglementation uniforme dès lors que vous avez un espace intégré qu’est l’Uemoa. « Ça doit être les mêmes lois dans tous les pays de l’Union dans toutes les matières financières, monétaires et mêmes économique » a-t-il déclaré. Pour la banque centrale, il y’a aujourd’hui urgence à rectifier le tir avant qu’il ne soit tard.
« Il nous faut beaucoup insister sur l’impact que le faux monnayage peut avoir sur l’économie d’un pays. Un impact dévastateur » ajoute t-il dans ses propos . De l’avis du directeur national de la banque centrale, « le faux monnayage est un phénomène pervers, qui peut particulièrement mettre en mal une économie. Il y avait une loi qui était là, et ce texte date de 1982 avec un additif datant de 1988 ».
Et de poursuivre : « Depuis lors, les technologies ont évoluées. Et nous avons constaté d’autres délits et d’autres façons de faire qu’il fallait intégrer dans l’ordonnancement juridique des Etats. Ce projet remédie d’abord à l’insuffisance et à l’inadaptation des sanctions ». Compte tenu de tout cela, le conseil des ministres a pris des mesures sévères en corrigeant toutes les failles. A cet effet, des sanctions sont prévues.
« La responsabilité pénale des personnes morales a également été évoquée. Et des délits tels que la contrefaçon, la falsification, l’altération des billets, qui n’étaient pas très pris en compte, ont été désormais intégrés », indique monsieur Lô. Outre la décision de la banque centrale, les faux billets hantent le sommeil des populations africaines. Des gens trompent souvent la vigilance des commerçants sur le marché. C’est seulement après coup que des commerçants se rendent compte de sale besogne. Au Sénégal, « Ngaaka Blingé’ est arrêté avec des faux billets d’une valeur de 5.7 millions de francs CFA. C’est un rappeur sénégalais qui a été arrêté par la Police avec trois individus. Donc, il y’a un travail de longue haleine qui doit se faire. Car, le mal est toujours persistant.
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