Le député maire de Dakar, Khalifa Sall, devra encore attendre un peu. Puisque son procès a été renvoyé au 23 janvier 2018, à la demande de ses avocats.
C’est une requête que le juge Malick Lamotte, par ailleurs président de cette audience d’aujourd’hui, a accepté. Il a donné une suite favorable à la requête de la défense. Evidemment, il a d’abord écouté les arguments des uns et des autres avant de clore les débats. Il faudra donc attendre 20 jours.
« C’est un procès purement politique », indique la députée Aida Mbodji que nous avons rencontrée au tribunal ce matin. Abondant dans le même sens, Moussa Tine, un des proches du maire de Dakar, a fait comprendre que le président Sall veut uniquement tuer un adversaire politique.
Pour les avocats de Khalifa Sall, ils avaient demandé au juge un renvoi de deux mois pour mieux s’imprégner du dossier. Mais le juge a décidé autrement.
« Je peux vous dire que les conditions d’un bon jugement seront garanties », a déclaré le juge sénégalais. Après avoir relevé que l’ensemble du dossier a été transmis aux deux parties, contrairement aux arguments avancés par la défense, il a assuré qu’il n’était pas contre le renvoi.
« Pour le renvoi, le principe, le tribunal l’accepte, mais le délai sollicité est excessivement long », a dit le juge qui a alors prononcé le renvoi de l’audience à la date du 23 janvier 2018.
Le parquet pour sa part a réclamé la liste précise de tous les témoins à décharge. Mais le juge Lamotte a notifié que « cette affaire sera retenue et sera jugée dans les conditions adéquates ». « Nous n’accepterons pas d’autres demandes de renvoi », a-t-il lancé alors que le public commençait à vider la salle.
En tout cas, plusieurs leaders politiques avaient fait le déplacement du tribunal de Dakar ce matin, y compris des députés. C’était pour soutenir leur camarade khalifa Sall en détention depuis le mois de mars dernier.
Pour l’audience de ce jour, les autorités judiciaires ont quand même pris toutes les dispositions nécessaires. La presse a travaillé dans des conditions optimales contrairement à la dernière fois.