Des touristes espagnoles ont fait l’objet d’un braquage et d’un viol. Les faits se sont déroulés hier après midi, entre les village Karong et kataba 2, prés de Diouloulou.
Quatre touristes de nationalité espagnole ont été dépouillés par des individus armés. Les Espagnols étaient à bord d’un véhicule taxi 7 places, en partance pour Kafountine (département de Bignona, région de Ziguinchor). Les trois touristes ont été violées, selon une information relayée par une chaîne de télévision privée.
Dans cette attaque, les hommes armés ont aussi emporté l’argent des touristes. C’est pour dire que le conflit en Casamance est loin de prendre fin. « Il paraît probable, d’après les résultats de l’enquête qu’au minimum des armes de guerre ont été utilisées pour tuer les jeunes », a soutenu Jean Claude Marut, un analyste.
Selon lui, « ce serait la preuve qu’il y a implication des rebelles, ça n’engage pas forcément la responsabilité du Mfdc et de ses chefs ».
Pendant ce temps, le procureur de la République de Ziguinchor a rencontré la presse hier. Alioune Abdoulaye Sylla mouille le MFDC. Il a fait comprendre aux journalistes que « le commanditaire du massacre est arrêté ». Avant d’ajouter dans ses propos que « 9 sont libérés faute de charge suffisante ».
Pour le procureur de Ziguinchor, « une partie des armes, munitions et tenues, serait venue des bases d’un front ». Abdou Sylla accuse le chef d’un cantonnement d’un front d’être le commanditaire de la tuerie. « L’attaque a été planifiée par une personne dont nous tairons le nom pour des raisons que vous connaissez ». Il invite la presse à ne pas se presser dans le traitement de l’information car, dit-il, l’enquête suit son cours.
Une chose est sûre : dans cette attaque de Bofa Bayotte, le mouvement des forces démocratiques de Casamance est totalement mouillé.