Les étudiants ont manifesté lundi contre la hausse du prix des transports en commun à Kinshasa. Le prix de la course en taxi et du transport en commun est passé de 500 à 700 francs congolais (0,30 à 0,43 dollar) depuis le début du mois. Mais les autorités de la République démocratique du Congo accusent la Mission de l’ONU (Monusco) d’être derrière ces revendications.
Dans la mi-journée, la police a dispersé des étudiants de l’Institut supérieur des sciences appliquées (ISTA). Après des heurts avec des policiers, huit étudiants ont été blessés et suivent un traitement au centre médical dudit établissement. D’après le Docteur Guylain Mboyo, il y a deux étudiants qui sont gravement blessés et deux agents du personnel soignant blessés dans l’exercice de leur fonction.
C’est pour la deuxième fois que les étudiants manifestent contre la hausse du prix des transports en commun. Une manifestation similaire avait eu lieu jeudi sur trois campus et 14 étudiants avaient alors été interpellés.
Mais pour le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire congolais, la Monusco est derrière ces revendications d’étudiants. Steve Mbikayi accuse les occupants de deux jeeps de la Monusco qui ont incité les étudiants à manifester en leur posant des questions sur leurs revendications. C’est en ce moment précis qu’un coup de sifflet a retenti déclenchant la manifestation, selon lui.
La Monusco a rejeté ces accusations. Florence Marchal, porte-parole, a réagi en précisant qu’une équipe du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme et de la police onusienne a été déployé sur le lieu pour observer d’éventuelles violations des droits de l’Homme et non pour inciter à des violences.
Il faut dire que les relations entre la Mission des Nations-Unies et les autorités congolaises sont tendues depuis quelques mois. Le gouvernement souhaite que la Monusco quitte la RDC en 2020.
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