Désormais, les assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) seront refoulés dans les hôpitaux publics gabonais.
C’est l’une des menaces brandies par le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) jeudi dernier au cours d’une assemblée générale.
La décision de ne plus recevoir les assurés dans les hôpitaux publics a été prise à l’unanimité en raison du cumul des impayés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) vis-à-vis des structures sanitaires publiques du pays. Un problème qui a commencé avec l’administration du professeur Mboussou et qui ne semble toujours pas trouver une solution. Les médecins sont aussi contre les mesures d’austérité prises dernièrement par le gouvernement visant notamment à baisser leur salaire et leur mise sous bons de caisse dès ce mois de juillet.
Réunis en assemblée générale le 5 juillet dernier au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le syndicat des médecins gabonais a décidé de l’arrêt de l’utilisation des feuilles de soin et bons d’examen CNAMGS à compter du mardi 10 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire jusqu’au règlement intégral de sa dette vis-à-vis des hôpitaux publics. Au cas où cette décision venait à être mise en exécution, ça sera le sauve-qui-peut dans les hôpitaux publics.
Une situation qui interpelle le ministre de la Santé. Dr Denise M’Ekamne doit rapidement chercher à négocier avec le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Synefoga) avant que le pire n’arrive.
A compter du mardi 10 juillet 2018, les médecins ont décidé de l’arrêt de l’utilisation des feuilles de soin et bons d’examen CNAMGS sur l’ensemble du territoire jusqu’au règlement intégral de la dette. Après de multiples interpellations sur cette question aux conséquences gravissimes à la fois pour les patients, pour le personnel et les équipements, ils constatent avec une vive amertume, l’absence de réponse conséquente de la part de la CNAMGS et donc du gouvernement.
Par ailleurs, les médecins fonctionnaires brandissent également la menace d’une grève générale illimitée en cas de baisse de salaire. Ils sont prêts pour un arrêt de travail de quinze jours en cas de mise sous bons de caisse, juste un an après la dernière mise sous bons de caisse dont les résultats ne sont toujours pas communiqués.
Rappelons toutefois que la décision du gouvernement de mettre les fonctionnaires sous bons de caisse vise à détecter les fonctionnaires fantômes. Elle vise également la mise en retraite de ceux qui sont visés par les dernières mesures d’austérité.