« On aura bien moins de candidats’’ lors de la prochaine présidentielle, grâce à ce nouveau dispositif législatif ». Ce sont les propos du ministre sénégalais de la justice, Ismaël Madior Fall.
Au Sénégal, la loi sur le parrainage ne cesse de faire des bruits ; on en parle un peu partout dans les rues sénégalaises, oubliant même le souci des Sénégalais. C’est une loi qui a été adoptée le 19 avril dernier et promulguée récemment par le chef de l’Etat, Macky Sall.
Il rend désormais obligatoire le parrainage d’au moins 0,8 % des électeurs inscrits sur les listes électorales pour toute candidature à une élection au Sénégal.
« Pour être recevable, toute candidature doit être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au minimum, 0,8 % et, au maximum 1 % du fichier électoral général », selon le Code électoral révisé.
Pour le ministre de la justice, « on n’aura plus la quinzaine de candidats, les petits candidats fantaisistes. Maintenant, on va avoir des candidatures d’envergure, parce qu’il faut sillonner le territoire national, avoir 0, 8 % de parrainage, dont deux mille dans les régions ; les candidatures seront sérieuses et l’élection présidentielle dans notre pays va devenir plus sérieuse ».
A l’en croire, il y a aucun risque qu’il y ait au Sénégal une élection à candidature unique, comme ce fut le cas lors des élections présidentielles de 1963, 1968 et 1973, parce que la configuration politique faisait qu’il y avait un seul parti.
« Le président Léopold Sédar Senghor avait des partis unifiés pour l’embellir, mais en réalité il n’y avait qu’un parti unique », souligne l’auteur du livre « Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012 », fait-il rappeler.
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