Malgré sa mise en liberté, la cour pénale internationale réclame toujours la tête de l’ex-première dame, Simone Gbagbo. La juridiction internationale veut aussi la juger.
Jugée et condamnée dans son pays la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo a été libérée grâce à l’amnistie du président Alassane Ouattara. L’ancienne Première Dame est désormais libre. Ce qui n’est pas du goût de la Cour pénale internationale (CPI) qui a jugé et condamné son mari, Laurent Gbagbo.
« Cette libération, c’est un geste de mépris pour les victimes, parce qu’il est évidemment trop facile de leur demander de pardonner après les crimes qui ont été commis », a soutenu Antonin Rabecq. Il est le responsable adjoint au bureau Afrique de la fédération internationale des droits de l’homme.
Il pense évidemment aux crimes commis à Yopougon ou Bobo et la répression des différentes manifestations. Il y a quand même des raisons de croire que Simone Gbagbo pourrait avoir été impliquée dans ces différents crimes. « Et aujourd’hui, pour ces victimes, c’est une porte qui se referme », dit-il. A l’en croire, cette libération constitue un danger énorme.
Il est d’avis que le chef de l’Etat ivoirien n’a pas mesuré l’impact de cette libération. Cela ne peut pas bloquer la cour pénale internationale à poursuivre sa procédure. « Avec cette libération, ce que le président Ouattara envoie comme message, c’est qu’on peut commettre en Côte d’Ivoire des violences, les crimes les plus graves et pour peu que l’on soit suffisamment puissant sur le plan politique, on bénéficie ensuite d’amnistie », poursuit-il.
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