C’est un sacré coup de lapsus dans ce monde politico-religieux. Tout s’est passé comme si le tableau n’avait pas d’éponge pour effacer vite cette incongruité. Avait-il exprimé sa frustration ? La question sur les abus sexuels a fait dérailler. Le mal est fait et pourtant on a tenté de rectifier le tir.
Dans l’union que ramène le Pape François après son pardon en Irlande aux victimes d’abus sexuels par les hommes d’église, une question sur l’homosexualité lui a été posée, il a conseillé de ne pas d’abord condamner dès le jeune âge ces penchants et a proposé le dialogue puis a estimé le recours à la psychiatrie : une polémique !
Des propos qui ont eu l’effet d’une bombe. La presse s’en donne à cœur joie analysant pêle-mêle psychiatrie, psychanalyse, psychologie.
En effet, pour comprendre ce qui n’est pas du domaine médical, il faut poser la vraie question à une personne ressource, la psychiatrie traite des maladies mentales et des troubles psychiques. Or, un prêtre exorciste aurait parlé de démons en limitant son champ d’expérimentation. En outre, recommander sans condamner les enfants à cette partie de la médecine revenait à dire que ce sont les gens en souffrance : une sorte de thérapie. D’où le parallèle et un raccourci entre termes du même préfixe « psych » psychanalyse, psychiatrie qui riment dangereusement avec homosexualité et homophobie ! Donc les thérapies de conversion sont vécues comme une humiliation.
« Je ne dis pas que le silence est un remède ». Le Pape avait déjà prévenu des années avant ; « qui suis-je pour juger ? Malgré tout, en être conscient et surtout que certains responsables qualifient ce discours de participer à « un climat d’homophobie ». D’autres, de totalement « irresponsable ». Le Vatican a retiré le mot « psychiatrie ».
Carlo Maria VIGANO
Beaucoup de choses ont été dites à propos du Saint-Siège. Un ancien Nonce apostolique en poste aux Etats-Unis déclare avoir exposé le problème d’abus sexuels d’un cardinal américain Theodore MC.
VIGANO accuse le Pape François d’avoir couvert cette conduite intrinsèquement contraire aux vœux prononcés. Le Cardinal est d’un tempérament inoxydable, il est le seul à exiger par rapport à ces stigmates, la possibilité de démission du pape. Cette morosité ambiante s’accompagne manifestement d’ambitions. En attendant, le pape n’a pas voulu commenter, contrairement à ce qui a u être suggéré. « Le silence est-ce un remède ». C’est une opération cynique alors que des millions de scandales sont en sourdine en milieu épiscopal.
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