Les financements engagés pour les infrastructures en Afrique ont connu une hausse de 22 % en 2017, selon le Consortium pour les infrastructures en Afrique
Le rapport 2017 du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) sur les Tendances de financement des infrastructures en Afrique est révélateur. Les engagements en faveur du développement des infrastructures sur le continent ont connu une hausse de 81,6 milliards de dollars en 2017 contre 66,9 milliards de dollars en 2016.
Ce chiffre est le plus haut enregistré depuis 2010. Les analyses de l’ICA montrent que cette croissance est essentiellement due à deux facteurs majeurs : une hausse de 13 milliards de dollars des engagements de la Chine et une hausse de 3,7 milliards de dollars des dépenses publiques des États africains.
Selon Mike Salawou, coordinateur de l’ICA et chef de la division infrastructure et partenariats à la Banque africaine de développement, la publication du rapport 2017, le premier jour de l’Africa Investment Forum, a été très opportune.
Au fil des ans, [ce rapport] est devenu un document important pour présenter de façon cohérente la manière dont les financements sont mobilisés pour développer les infrastructures du continent.
Le coordinateur de l’ICA fait remarquer que si l’augmentation de 22 % des engagements financiers en 2017 est bienvenue, le rapport sert aussi à souligner l’ampleur du déficit de financement des infrastructures en Afrique.
Il s’agit là d’une question cruciale qui a été précisément au centre des préoccupations durant ce Forum. Un autre enseignement de ce rapport concerne les engagements des pays membres de l’ICA en faveur de projets d’infrastructure en Afrique.
Ils ont atteint, en 2017, 19,7 milliards de dollars, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2016 (18,6 milliards de dollars), ce qui représente l’un de plus forts engagements depuis que l’ICA a commencé à rassembler les données.
La valeur des projets engagés avec la participation du secteur privé et qui ont atteint leur clôture financière en 2017 a totalisé près de 5,2 milliards de dollars, dont 2,3 milliards de dollars (44,8 %) provenant de fonds privés.
Le secteur de transports demeure le principal bénéficiaire, absorbant près de 42 % du total des investissements dans les infrastructures en 2017, suivi du secteur de l’énergie (30 %) puis du secteur de l’eau (16 %).
Sur les 81,6 milliards de dollars engagés en 2017 pour développer les infrastructures en Afrique, l’Afrique de l’Ouest a perçu 22 milliards, devant l’Afrique du Nord (15,9 milliards), l’Afrique de l’Est (15,8 milliards), l’Afrique australe hors Afrique du Sud (12,2 milliards), l’Afrique du Sud (8,7 milliards) et l’Afrique centrale (6 milliards).
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