Gabon : Une délégation de l’Union africaine attendue à Libreville

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Une délégation de l’Union africaine est attendue cette semaine à Libreville. Les chefs d’Etat africains veulent voir ce qui se passe réellement au Gabon. 

Ce qui se passe au Gabon à l’absence de son Président de la République, Ali Bongo Ondimba, hospitalisé en Arabie Saoudite, étonne le monde entier de par la vigueur de ses institutions. Raison pour laquelle une délégation de l’Union africaine a décidé de se rendre à Libreville.

Les chefs d’Etat de l’Union africaine ont été informés de la décision prise par la Cour constitutionnelle qui a reconnu une indisponibilité temporaire du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

La haute juridiction a été saisie par le Premier ministre gabonais pour statuer sur le fonctionnement du gouvernement. Il souhaitait que la Cour désigne une autorité qui préside les Conseils des ministres pour évacuer les dossiers urgents. Et le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, a  été autorisé à présider un Conseil des ministres.

La délégation de l’UA voudrait s’enquérir de ce cas non prévu par l’article 13 de la Constitution qui statue sur la vacance de pouvoir. La Cour constitutionnelle a-t-elle raison ou pas d’ajouter un nouvel alinéa : « En cas d’indisponibilité temporaire du président de la République, certaines fonctions dévolues à ce dernier peuvent être exercées soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des membres du gouvernement chaque fois que nécessaire. »

Il y a lieu de dire que la Cour constitutionnelle a déjà expliqué avoir pris cette décision « dans le souci d’assurer la continuité de l’Etat et du service public ». Pour bon nombre d’observateurs de la politique gabonaise, le secret de la stabilité dont jouit ce pays est à chercher dans la combativité de la Cour constitutionnelle à lire le droit, rien que le droit. Puisque le président de la République étant malade, il n’y a pas vacance de pouvoir. La Loi gabonaise est claire. Il y a vacance de pouvoir soit si le président est décédé ou quand le président démissionne.

En 2009, à la mort d’Omar Bongo Ondimba, cette Institution, gardienne de la loi fondamentale, avaient joué son rôle pour maintenir le pays dans la continuité. Feue Mme Rose Francine Rogombe, en son temps, présidente du Sénat, avait été portée président de la République ad intérim avant d’organiser dans le délai qui s’imposait l’élection présidentielle. Le Gabon était cité partout comme un cas d’école.

La Cour constitutionnelle est encore une fois à la manœuvre pour que le Gabon reste debout. La décision désormais prise par la Cour constitutionnelle de donner des autorisations au vice-président de la République et au Premier ministre d’exercer certaines missions du président de la République, en cas d’indisponibilité temporaire de celui-ci, est sage.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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