En décembre 2019 prochain, le conseil d’administration du Fonds Monétaire International votera un budget pour soutenir un programme économique triennal au profit de la Guinée Equatoriale, l’un des six pays de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC).
Accroître la marge de manœuvre budgétaire pour améliorer la protection sociale, en atténuant les effets de l’ajustement macroéconomique sur les groupes à faibles revenus, tels sont les objectifs du programme. L’accord de financement permettra aussi de faciliter la mise en œuvre de la politique économique et des réformes générales, de renforcer la confiance des investisseurs, de catalyser les ressources d’autres institutions multilatérales et de contribuer à la stratégie globale de la CEMAC.
Déjà, des observateurs de la société civile internationale expriment leurs réserves à l’égard d’un tel programme. Ils estiment notamment que le FMI utilise ses ressources pour recapitaliser un pays qui, à leurs yeux, est gangrené par la corruption et par un accaparement des richesses au profit des proches du président de la république.
Le FMI a toutefois obtenu plusieurs concessions des dirigeants de Malabo comme la publication des données macroéconomiques du pays sur la plateforme dédiée à cet effet. La Guinée Equatoriale devra aussi adhérer à l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) pour se conformer aux exigences de l’institution multilatérale. Une évolution des choses qui imposerait une certaine transparence dans les contrats pétroliers et dans la gestion des revenus qui en découlent.