Les autorités ont décidé de poursuivre l’utilisation l’hydroxychloroquine chez les patients de COVID-19, alors que l’OMS a suspendu ses essais avec cette molécule.
«Au regard du nombre de plus en plus croissant, dans notre pays, de guérisons enregistrées de patients sous traitement à base d’hydroxychloroquine, il a été retenu que le traitement à base de chloroquine serait poursuivi avec précaution», a déclaré le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (COPIL).
«L’association Lopinavir/Ritonavir, telle qu’indiquée dans le protocole thérapeutique national, pourrait être une alternative à l’hydroxychloroquine en cas de nécessité», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse jeudi 28 mai à Libreville, la capitale. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion convoquée par le ministre de la Santé, Dr Max Limoukou.
Cette réunion avait pour but de solliciter l’avis du Comité scientifique et du Comité technique sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine chez les patients de COVID-19 au Gabon, après la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre «temporairement» les essais cliniques avec cette molécule. Une décision qui fait suite à la publication d’une étude dans la revue médicale «The Lancet» jugeant inefficace, voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre la COVID-19.
«Certaines études doivent attirer notre attention et notre vigilance sur certains traitements, mais il est vrai aussi qu’en période d’épidémie, le choix du traitement est basé sur le bénéfice/risque. Pour l’instant, le bilan du traitement à base d’hydroxychloroquine est satisfaisant dans notre pays. Nous suivons toutefois avec vigilance l’évolution des informations scientifiques sur ce débat scientifique», affirme Dr Obiang Ndong.
Bien qu’aucun cas de décès lié à l’hydroxychloroquine n’ait été notifié par les praticiens hospitaliers, il a toutefois été demandé au Comité scientifique de mener une étude chez des patients ayant pris de la chloroquine afin de savoir s’ils ont eu des problèmes de santé pendant la prise de ce traitement. Au total, 2.431 cas testés positifs, dont 668 guéris et 14 décès ont été enregistrés au Gabon à la date du 28 mai.
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