L’armée française affirme que le bus dans lequel se trouvait la victime a refusé de ralentir malgré les sommations, tandis que le propriétaire dudit bus conteste cette version.
Un civil a été tué et deux autres blessés mardi par des militaires de l’opération Barkhane dans un incident impliquant un bus, à une cinquantaine de kilomètres de Gao, dans le nord du Mali. Le bus «qui se dirigeait à vive allure en direction du convoi militaire [français] a fait l’objet de sommations verbales et gestuelles, puis d’un premier tir de sommation, alors que la menace de véhicules suicides est élevée», indique l’état-major français dans un communiqué.
Selon l’armée française, ces premières mesures n’ont pas fait ralentir le bus. C’est ainsi qu’un second tir de sommation dirigé vers le sol a alors été effectué. «Deux balles ont ricoché sur le sol et traversé le parebrise, blessant trois passagers, dont l’un grièvement», rapporte le communiqué. Une version contestée par la société Nour transport, propriétaire dudit bus.
«Il n’y a pas eu de tirs de sommation. Le bus roulait à 40 km à l’heure, sur un terrain plat, bien visible. Le bus était à 200 m du convoi», a déclaré à RFI Abdoulaye Haidara, le PDG de cette société. L’armée française assure que «toutes les mesures ont été prises pour établir les circonstances de l’événement», avec l’appui de la gendarmerie malienne. La France compte 5.100 militaires au Sahel au sein de la force Barkhane qui combat des groupes armés affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda.
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