Guinée : Les violences post-électorales ont fait une vingtaine de morts

Le gouvernement parle de 21 personnes tuées après l’élection du 18 octobre, l’opposition évoque quant à elle 27 victimes.

Les violences qui ont éclaté en Guinée au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre ont fait une vingtaine de morts. «Le gouvernement guinéen a indiqué que 21 personnes ont été tuées depuis lundi (19 octobre, Ndlr) dans les violences post-électorales, dont des agents des forces de l’ordre», a déclaré le présentateur du journal de 20h30 de la télévision nationale RTG. L’opposition évoque quant à elle au moins 27 morts.

Des centaines de personnes ont également été arrêtées. «Nous en sommes à 243 cas d’interpellations pour infractions diverses. Ce ne sont pas de simples délits qu’ils commettent, mais des cas avérés de scènes criminelles savamment et préalablement programmées pour ternir l’image de marque des institutions de l’État», a déclaré le ministre guinéen de la Justice, Mory Doumbouya.

L’opposition avait appelé à manifester pour protester contre la candidature à un troisième mandat du président Alpha Condé, crédité de 59,5% des voix par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Son principal rival, l’opposant Cellou Dalein Diallo, qui s’est autoproclamé vainqueur au lendemain du scrutin, a récolté 33,5% des voix selon la Ceni. Des chiffres que rejette l’opposant, qui a demandé à ses artisans de poursuivre la lutte tant que sa victoire ne sera pas reconnue. Il a annoncé son intention de déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.

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