Cinéma : Trois jeunes condamnés à trois ans de prison pour un joint

Cette décision de justice, rendue le 20 janvier par un tribunal dans le nord du pays, a provoqué une vague d’indignation.

Trois jeunes viennent d’écoper de 30 ans de prison en Tunisie pour avoir fumé du cannabis. Le jugement a été rendu le 20 janvier dernier par un tribunal de première instance au Kef, dans le nord du pays. Cette décision de justice «ne porte pas uniquement sur la consommation de stupéfiants, mais aussi l’usage d’un terrain de sport pour la consommation de drogue», a déclaré dimanche à l’AFP le porte-parole du tribunal, Mohamed Faouzi Daoudi.

Ce dernier a indiqué, dans une déclaration aux médias, que le tribunal a cumulé plusieurs infractions énoncées par la loi 52 sur la consommation de stupéfiants. Ce qui a donné lieu à ce jugement. Il a ajouté que l’un des suspects, gardien de stade, avait caché du cannabis dans les vestiaires. Et selon la loi, la consommation de stupéfiants dans un lieu public impose l’application de la peine maximale.

L’affaire doit être jugée en appel au cours de ce mois de février. Cette décision de justice a provoqué une vague d’indignation en Tunisie. Plusieurs voix e sont fait entendre pour dénoncer une loi «archaïque» et appeler à sa réforme. Le député Zied Ghanney du parti Attayar a appelé le chef de l’Etat tunisien à accorder une grâce présidentielle «exceptionnelle» aux trois jeunes.

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme a dénoncé un «verdict injuste» et réclamer une «révision des chapitres» de cette loi. Le verdict a également été dénoncé par Amnesty international. Dimanche, la directrice régionale de cette ONG de défense des humains, Amna Guellali, a jugé «inacceptables par principe toutes les condamnations émises concernant la consommation et la possession de stupéfiants».

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