« The Woman King », le film de Gina Prince-Bythewood, a été projeté dans les salles obscures ce mercredi 28 septembre. Ce récit historique et épique célèbre la bravoure des Amazones du Dahomey, des guerrières africaines qui constituaient la garde rapprochée du roi Ghezo.
« The Woman King », un film historique réalisé par la productrice américaine Gina Prince-Bythewood (Felicity, Biker Boyz) et scénarisé par Dana Stevens (La Cité des anges, The Nightingale), est projeté dans les salles de cinéma depuis ce mercredi 28 septembre. Ce récit épique raconte l’histoire vraie des Agojie, un groupe d’Amazones qui constituait la garde rapprochée de Ghezo, roi du Dahomey de 1818 à 1858. Situé dans l’actuel Bénin, le royaume du Dahomey était autrefois l’un des plus puissants et prospères d’Afrique de l’Ouest. Du XVIIe au XIXe siècle, il possédait une armée essentiellement composée de femmes. Cette situation était la conséquence de la traite des esclaves et des guerres avec les peuples voisins, qui décimaient la population masculine.
La générale Nanisca incarnée par Viola Davis
Le film retrace donc l’histoire de ces braves femmes, mais en se focalisant sur la générale Nanisca, un personnage historique interprété par Viola Davis (The Widows, The Suicide Squad). Cette guerrière chevronnée a la charge de former la prochaine génération d’Agojie afin de lutter contre le puissant royaume voisin d’Oyo et contre des marchands d’esclaves européens. Dans son rôle, l’actrice américaine est superbement entourée par l’Anglaise Lashana Lynch (Captain Marvel, Doctor Strange in the Multiverse of Madness) et la Britannico-Ougandaise Sheila Atim (Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Pinocchio). On peut aussi noter la présence de la Sud-Africaine Thuso Mbedu et du Britannico-nigérian John Boyega (postlogie Star Wars), qui joue le roi Ghezo.
Une vision romancée de l’Afrique de l’ouest du XIXe siècle
Ce super long-métrage parlera certainement aux amoureux du continent africain et des récits historiques puisqu’il invite à découvrir un royaume légendaire de l’Afrique de l’ouest du XIXe siècle à travers ses us et coutumes. Aussi, plaira-t-il aux panafricanistes et autres exaltateurs de la culture africaine qui apprécieront l’ode aux Amazones et au peuple du Dahomey. Ils se délecteront de la vision romancée de l’Afrique, loin des récits ethnocentristes des livres d’histoire occidentaux. En outre, la production hollywoodienne fera assurément chaud au cœur des féministes avec ces braves femmes qui défendent un royaume au même titre que les hommes. Et pour tous les fans d’esthétique, il y aura à s’émerveiller devant les superbes costumes, le graphisme sublime et les jeux d’acteurs époustouflants.
L’esclavagisme du royaume de Dahomey passé sous silence
The Woman King a enregistré 19 millions de dollars de recettes lors de sa sortie aux Etats Unis, le 16 septembre. Il a ainsi pris la tête du box-office américain durant le weekend. Si cette fresque historique est un succès indéniable, elle fait cependant l’objet de critiques depuis sa sortie outre-Atlantique. Les internautes reprochent en particulier à la production de passer sous silence l’implication du royaume de Dahomey dans l’esclavagisme. Pour manifester leur désapprobation, les cinéphiles ont lancé le hashtag #BoycottWomanKing sur Twitter. Dans une interview avec Variety, Viola Davis a défendu son film en affirmant que l’histoire commence « au moment où le royaume était en pleine mutation »… Son mari Julius Tennon, lui-même producteur, a renchri en disant que le long-métrage vise à « divertir les gens » et non à « donner une leçon d’histoire ». Sinon ce serait un documentaire.
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