Botswana : Starlink voit son offre Internet rejetée par le régulateur

Une fusée Starlink en décollage.Photo de ANIRUDH sur Unsplash
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Le Botswana a rejeté fin janvier la demande de Starlink d’opérer dans le pays à partir du quatrième trimestre 2024. Le régulateur a estimé que la société n’avait pas fourni toutes les informations requises pour obtenir la licence d’exploitation. Il n’a pas précisé de quels éléments il s’agissait.

Le Botswana a refusé fin janvier l’autorisation à Starlink de proposer son offre internet dans le pays à partir du quatrième trimestre 2024. L’entreprise d’Elon Musk en avait fait la demande en mai 2023. Dans un communiqué début février, l’Autorité de régulation des communications du Botswana (BOCRA) explique que la société américaine n’a pas pu apporter les éléments manquants qu’elle avait identifiés.

Aucun détail donné sur les informations manquantes de Starlink

Le régulateur botswanais n’a pas divulgué les détails des informations manquantes dans la demande initiale de l’opérateur. Mais on sait que pour déployer un tel service sur ce territoire d’Afrique australe, les entités doivent payer des frais de dossier de 28 500 USD et consentir à la ponction de 3 % de leurs revenus d’exploitation annuels.

Des revendeurs passent outre les interdictions

La décision de la BOCRA met dans une mauvaise situation les Botswanais en possession d’appareils de Starlink. En effet, selon les conditions d’utilisation de l’entreprise américaine, l’importation, l’utilisation et la revente dans un pays où le service n’a pas encore été lancé constitue une infraction. Mais des revendeurs contournent l’interdiction et vendent des équipements ainsi que des forfaits dans les pays voisins ayant donné la licence.

L’Afrique du Sud a opposé une fin de non-recevoir à Starlink

Le Botswana est le troisième pays d’Afrique australe à s’opposer à un déploiement de la firme d’Elon Musk. En novembre 2023, l’Afrique du Sud a mis en garde les entreprises contre l’importation et la vente de terminaux internet par satellite Starlink sur son territoire. Elle a qualifié cette pratique d’illégale et a menacé d’imposer des amendes aux contrevenants. Pretoria dit avoir rejeté la demande d’exploitation pour non-respect de l’exigence obligatoire d’une participation de 30 % des populations historiquement défavorisées.

Le Zimbabwe aussi, sur la base d’une enquête de l’UE

En décembre dernier, les législateurs du Zimbabwe ont également refusé la licence à Starlink. Pour soutenir leur décision, ils ont invoqué une enquête de l’Union européenne sur X, la plateforme de médias sociaux appartenant à Elon Musk. Les régulateurs qu’ils puniraient d’une peine de prison tous ceux qui distribuent cette offre internet ou en font la publicité. Malgré ces deux revers, Starlink a obtenu des autorisations en Zambie, à Eswatini, au Mozambique et au Malawi.

Le Ghana et le Sénégal allongent la liste

Hors Afrique australe, le Ghana a mis en garde, en décembre 2023, contre l’exploitation de Starlink sur son territoire. Toujours en Afrique de l’ouest, le Sénégal a interdit en août dernier la vente de kits du groupe américain. La justice a même arrêté cinq personnes pour ce délit, passible de cinq ans de prison et d’une amende de 100 000 dollars. Cependant, d’autres pays ont laissé l’entreprise pénétré leur espace. Il s’agit du Bénin, du Nigeria, du Rwanda et du Kenya.

Starlink propose un service internet qui couvre les zones blanches

Présent dans d’autres Etats du monde comme la France, Starlink permet d’offrir une connexion haut débit grâce à 3600 satellites placées dans l’orbite terrestre basse (LEO). Cette position basse réduit considérablement les temps de latence et facilite le transfert de grandes quantités de données partout sur la planète. Le service internet de SpaceX peut ainsi couvrir les zones blanches ou partiellement connectées. Et cela même en temps dans toutes les conditions météorologiques.

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