Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé le 13 juillet en France, le négociant en bois à céder ses filiales en Afrique. Celles-ci ont été rachetées par une société camerounaise.
L’entreprise française Rougier a vendu ses filiales du Cameroun et de la Centrafrique. Il s’agit pour le Cameroun de la société forestière et industrielle de la Doumé (SFID). Mais aussi de la société Cambois et de la société Sud Participation.
S’agissant de la Centrafrique, le negociant français a vendu la société Rougier Sangha-Mbaéré (RSM). Ces filiales, dès leur mise en vente, ont été achetées par une société camerounaise : La société de distribution nouvelle d’Afrique (sodinaf ).
Mais le montant de cette transaction n’a pas été revélé. L’entreprise, dans un communiqué, a indiqué que le montant de la vente constitue une bouffée d’oxygène. Ceci lui permettra non seulement de poursuivre ses activités plus sereinement. Mais surtout de recentrer géographiquement celles-ci.
Car l’entreprise était dans un gouffre financier. Suite au dépôt de bilan au Cameroun et en Centrafrique, le 12 mars dernier, le tribunal de commerce de Poitiers avait placé l’entreprise française en position de redressement judiciaire. En France, le même tribunal avait mis Rougier en position de sauvegarde.
Rappelons que le groupe Rougier justifiait le dépôt de son bilan par des difficultés dont il faisait face au niveau du port. L’entreprise évoquait alors « l’engorgement chronique » du port autonome de Douala.
Une situation qui, selon l’entreprise, avait profondément perturbé ses activités en Centrafrique et au Congo Brazzaville.
En décembre 2016 au Cameroun, l’entreprise française supportait une créance de 8 millions d’euros de TVA non remboursé.
Au Gabon et au Congo cette créance était de 15,6 millions d’euros. En 2017, son chiffre d’affaire avait chuté de 7,5% sur les 149,4 millions d’euros de 2016.
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