Le juge d’instruction l’a inculpé lundi à Moroni, la capitale, pour « corruption, détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture » dans une affaire de fraude de passeports.
Ahmed Abdallah Sambi a été inculpé lundi par le juge d’instruction dans une affaire de fraude de passeport. L’ex-chef d’Etat, âgé de 60 ans, a été placé immédiatement en résidence surveillée et privé de téléphone, d’ordinateurs et de télévision.
En effet, un récent rapport d’une enquête parlementaire épingle l’ex-dirigeant et son prédécesseur pour un détournement de 971 millions de dollars. Cet argent était alloué au programme d’attribution de la citoyenneté comorienne aux apatrides du Koweït et des Emirats Arabe Unies en échange des investissements de ces pays dans l’archipel.
La justice s’est donc saisie de l’affaire et a inculpé l’ex-président pour « corruption, détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture ». Pour ses avocats, il s’agit simplement d’un procès politique.
Car, l’ex-dirigeant est, selon ses partisans, le principal opposant de l’actuel président, Azali Assoumani. Ce dernier, qui entend organiser les élections anticipées l’année prochaine, orchestrerait donc des manœuvres pour neutraliser son principal adversaire politique.
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