Dans un entretien accordé à nos confères de France 24, le 12 mai à Brazzaville, le chef de l’Etat congolais est resté inflexible face aux revendications des rebelles de la région du Pool. Pour lui, ce sont des « terroristes ».
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour. Au cours de cette interview, le président congolais Denis Sassou Nguesso a apporté des éclaircissements. Il parle entre autres de la situation de crise dans la région du pool, des tensions post-électorales. Mais aussi de la crise en Libye, et de l’affaire des biens mal acquis.
Depuis quelques années, la région du pool est en proie à l’insurrection. Plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie au cours d’une guerre civile qui frappe cette partie du Congo Brazzaville depuis 5 ans. Pourtant, la région du pool, sous développée,est le poumon économique du pays. C’est elle qui ravitaille la capitale et même les principales villes du pays.
Ce sous-développement a entraîné de nombreuses frustrations. Au point où les ressortissants de cette partie du pays sont déterminés à faire cessation. Récemment, un opposant au président Sassou Nguesso a écopé de 30 ans de travaux forcés. Il tentait d’organiser un referendum d’autodétermination de cette partie du Sud Congo. A la question de savoir s’il était ouvert au dialogue, Denis Sassou Nguesso a indiqué qu’il ne négociait pas avec ceux qu’il qualifie de « terroristes ».
Le Congo indexé pour violation des droits de l’homme
Régulièrement, plusieurs organisations des militants des droits de l’homme, et le gouvernement américain ont fait état de violation des droits de l’homme et liberté dans le pays en général et dans le pool en particulier. A ceci, le président a réfuté toute atteinte aux droits de l’homme. Denis Sassou Nguesso indique par ailleurs que ses opposants ne font pas l’objet d’un musèlement ou d’une quelconque chasse aux sorcières.
Aussi, le président a expliqué qu’il a décrété le black out de la communication électorale pour prévenir un éventuel coup d’Etat orchestré par des puissances étrangères. L’étranger qu’il accuse justement de vouloir déstabiliser son pays dans l’affaire des biens mal acquis. Son neveu a été mis en examen en France. En ce qui concerne la crise libyenne, Denis Sassou Nguesso évoque une éventuelle tenue d’une conférence de réconciliation sous le couvercle de l’Union africaine. Il souhaite inclure toutes les partis, y compris les fils de feu Mouammar Kadhafi. Il est resté évasif à la question du nombre de mandat qu’il compte exercer.
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