Revirement à 180 degrés ! Au cours d’une rencontre datée du mardi 29 mai 2018, le cabinet Mays Mouissi Consulting a pondu au public librevillois une étude portant sur « l’impact économique et social du groupe Olam depuis la réorientation stratégique opérée en 2010 ».
Après s’être farouchement opposés à l’installation d’Olam dans le pays à ses débuts, l’on assiste à un changement de ton de la part des activistes engagés dans la protection de l’environnement.
Seuls les imbéciles ne changent pas ! Il aura fallu à Mays Mouissi et Marc Ona Essangui, respectivement économiste et secrétaire exécutif de Brainforest, de prendre le temps de juger le maçon au pied du mur pour finir par mettre de l’eau dans leur vin.
Ainsi reconnaissent-ils sur la base des indicateurs objectifs que le groupe singapourien, via sa filaiale GSEZ, a eu un impact structurant dans les secteurs où il intervient directement ou indirectement au Gabon.
Pour Mays Mouissi, « Entre 2010 et 2016, la contribution en valeur du secteur agricole dans la formation du PIB s’est accrue de 30%, celle de l’industrie du bois s’est accrue de 193%, celle de l’agro-industrie de 40% et celle de transports de 34% ». Ces données couvrent les impacts économiques de l’activité du groupe Olam Gabon, Gabon Economic Spécial Zone (GSEZ).
Vus sous cet angle, l’on note donc, pour s’en réjouir, que les résultats macroéconomiques sont très encourageants.
Il en est de même pour le volet social dont les axes tels que l’emploi, le coût de la vie et l’engagement lié à la responsabilité sociale de l’entreprise ont connu des avancées sur lesquelles on ne peut pas cracher.
L’étude fait état entre autres d’un recul du taux du chômage de 1,9%. Des efforts du reste reconnus par l’Organisation internationale du travail (OIT).
Selon l’étude, 80% des engagements pris par Olam (GSEZ) dans ses contrats sociaux ont été tenus. Fait presque inédit, l’on a vu des citadins se ruer vers des niches de développement dans certains villages.
En revanche, on a vu également des populations du terroir se fixer dans le bled. Le cas de Mouila et Bitam sont assez parlants.
Le poids du groupe singapourien ayant pris une épaisseur hautement stratégique dans le tissu économique gabonais, « La plus grande prudence dans le choix des investissements doublé d’une plus grande maitrise de risques » apparait en filigrane comme étant la recommandation phare dégagée par cette étude.
Présent au cours de cet oral, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a mis un point d’honneur à prendre en compte certaines de ces recommandations notamment l’aménagement de la route nationale, épine dorsale qui assure le flux de transport des produits de GSEZ d’un point A vers un point B.