Après les tumultes et les événements tristes récurrents qui ont toujours succédé aux consultations électorales au Gabon. La majorité d’alors sous la houlette du président Omar Bongo Ondimba et les différents partis d’opposition s’accordèrent pour créer un cadre régulateur pour toutes les questions relatives à la vie politique. C’est donc ainsi que le 15 avril 1996 le conseil national de la démocratie (CND) fût portée sur les fonts baptismaux.
À sa création, certaines hautes personnalités ont dirigé cette institution sans véritablement lui donner une épaisseur et une vitrine à la mesure des attentes espérées et souhaitées. Nous parlons ici d’hommes politiques aguerris et ayant une réputation de dynamisme et vigueur bien établis à l’instar de l’actuel Vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou ou du regretté Pierre-Claver Zeng Ebome.
De cette longue léthargie le CND finira par s’estomper de la mémoire collective. Il y avait comme un défaut de conception ou une tare congénitale qui la condamnait à n’être qu’une coquille vide. Nous en étions là quand le président de la république, Ali Bongo Ondimba décide de réactiver cette structure dont la matrice originelle laissait entrevoir tant d’espérance. L’arrivée à la tête du conseil national de la démocratie nouveau cru de Maître Séraphin Ndaot avait convaincu les sceptiques de ce que le CND allait entrer dans une ère nouvelle.
Les premiers moments ont été ponctués par une activité intense et l’on se mit à lui promettre un bel avenir. Passé ces moments d’euphorie, et il faut le reconnaître ont fait si bien illusion qu’au point du désolant spectacle fait d’atonie et de désenchantement nous fait demander quel sort maléfique frappe le conseil national de la démocratie.
On peut sans se tromper dire que cette lente Agonie ne se terminera que par une seule et unique issue. Le CND est condamné à l’inéluctable, alors tout comme une cure drastique d’amaigrissement a été imposée au sénat. On peut débrancher le défibrillateur du conseil national de la démocratie car le pronostic vital est plus engagé. Il ne reste plus qu’à écrire l’épitaphe.
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