A l’origine de cette polémique, la répartition inégale des sénateurs par provinces.
Depuis janvier, le gouvernement gabonais a décidé d’augmenter la taille de l’Assemblée nationale et de réduire celle du sénat. Ainsi, 143 députés siégeront désormais à l’Assemblée nationale au lieu de 120. Tandis que le sénat ne compte que 52 sénateurs au lieu de 102 comme autrefois. Il faut souligner que cette décision s’inscrit dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État et des dépenses publiques.
Cependant, la décision gouvernementale n’est pas sans contestation car l’opposition gabonaise dénonce une répartition inégale des sénateurs dans les neuf provinces que compte le pays. Certaines auront plus de sénateurs que les autres. C’est d’ailleurs le cas de la province du Haut-Ogooué, province d’origine du chef de l’Etat.
Cette circonscription électorale se taille la part du lion avec 11 sénateurs alors que l’Estuaire qui est la province la plus peuplée du Gabon n’aura que 8 sénateurs pourtant. C’est aussi dans cette province où se trouve le siège des institutions Républicaines qui est Libreville, la capitale. Sur les ondes de RFI, le porte parole du gouvernement, le ministre de la communication, Alain-Claude Bilie By Nze explique que le découpage électoral tient compte des départements et non de la densité de la population dans une localité.
Selon lui, certaines provinces ont plus de sénateurs que d’autres parce qu’elles ont aussi plus de départements. Des arguments que bottent en touchent les membres de l’opposition parmi lesquels Alexandre Barro Chambrier, président du parti Rassemblement héritage et modernité. Pour lui, il s’agit d’une reforme cosmétique basée sur des calculs politiciens, a-t-il indiqué à RFI. Toute chose qui n’est pas acceptable selon lui.
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