Gabon : Une analyse de la corruption qui plombe le développement

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Le président d’Ensemble pour la république (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo a fait une analyse sur la corruption qui plombe le développement du Gabon

Dans cette analyse qui est pour lui une tribune libre, il affirme qu’il existe plusieurs irrégularités qui font perdre à l’Etat gabonais plusieurs centaines de milliards de Fcfa, retarder et voire compromettre la mise en œuvre d’importants projets de développement.

Dieudonné MInlama Mintogo énumère entre autres, l’absence des pièces justificatives à l’appui des restes à recouvrer, les annulations, les dégrèvements et l’admission en non-valeurs ; la non justification des régies d’avance ; l’absence des pièces justificatives adéquates suffisantes à l’appui des avances au budget…

Pour lui, le développement ne peut être possible avec la constitution irrégulière des Fonds Politiques ; la gestion occulte des recettes minières et des produits pétroliers ; la non mise à jour du fichier de la solde; le cas des immatriculations multiples au niveau du fichier de la solde ; la gestion fantaisiste des collectivités locales ; les détournements des fonds alloués au fonctionnement des internats ; les dysfonctionnements dans la gestions des budgets des établissements publics ; les insuffisances et irrégularités liées à l’exécution du budget de l’Etat en mode BOP ; Etc

Le tableau peint par le président d’Ensemble pour la république est noir. Il affirme que le Gabon est classé à la 101 e/176 des pays les plus corrompus. Malgré la mise en place de l’opération « Mamba », ce reptile semble déjà essoufflé et le développement continue à se faire attendre !

En clair, Dieudonné Minlama estime qu’il faut mettre un terme, de façon définitive, à la culture de l’impunité, qui semble devenir banale dans la gestion de la chose publique et qui constitue, à ses yeux, un impératif patriotique et républicain. La Cour des Comptes continue à faire son travail. Car, les responsables des détournements sont identifiés et connus. Il revient au gouvernement et aux institutions judiciaires habilitées de prendre aussi leur part de responsabilité.

Que fait la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite ? A son avis, très peu de choses ou presque que Rien ! En mars 2017, en guise de bilan , 15 ans après sa création , la Commission dit avoir enquêté, en tout et pour tout , sur sept (7) cas : un(1) a été abandonné , deux (2) restent en instruction et quatre dossiers bien ficelés ont été transmis au Procureur pour action publique.  Rien que ça !

À la place de cette commission, il dit avoir proposé la création de la Commission Nationale de l’Ethique.  À la différence de la Commission actuelle dont les règles de fonctionnement et de saisine restent inconnues du grand public. Cette commission, dans les pays où elle existe, est accessible à tous les citoyens du pays.  Tout citoyen peut saisir cette commission et dénoncer les cas de corruption dont il est témoin

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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