La lassitude et le rejet justifiés du peuple gabonais à l’endroit du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet ont conduit à cette explosion de Joie à l’annonce de la démission du gouvernement exigée par la cour constitutionnelle et imposée de fait par la dissolution de l’assemblée nationale.
À peine la clameur commençait-elle à s’élever qu’une douche froide viendra tiédir et désorienter tous ceux qui se préparaient à la noce et aux réjouissances. Tant d’espoir avait fleuri dans tous les coeurs lors de la première désignation de Issoze Ngondet à la Primature. A ce moment-là il jouissait encore d’un à priori favorable. Cet état de grâce allait vite se dissiper et même très vite.
Tout commença par une opération de communication brouillonne en voulant se coller à l’effet de mode des fameux cent premiers jours. Un catalogue hétéroclite et une véritable compilation de promesses faciles et d’engagements improbables. Le temps connu son terme et cent jours après cette litanie des travaux d’hercule point de Premier ministre ni de ministre pour nous donner ne fût-ce qu’un aperçu d’un tout petit début d’exécution. La messe était dite. Trois fois reconduit mais chaque fois étant de trop. Le parcours de Issoze Ngondet à la Primature n’est ponctué que par des feuilles de route toujours rappelées et par ces incessantes humiliantes notes de recadrage.
Si son fait d’arme le plus éloquent qui atteint les cimes de l’improbable reste l’incapacité à organiser pendant plus de deux ans les élections législatives. Nul ne peut oublier le désaveu et le cinglant revers encaissé face au secrétaire général du PDG.
On pourra toujours accuser la conjoncture économique mondiale et la crise. Elles auront toujours bon dos. La dernière reconduction peut aisément se comprendre et s’interpréter comme suit : En étant responsable du marasme actuel. Il revient au PM de corriger la trajectoire et de trouver un angle de tir qui soit le bon. Prenons les Paris sur l’issue.