L’Afrique perd dans des conflits stériles

Les pertes de l’Afrique dans des conflits stérilesLes pertes de l’Afrique dans des conflits stériles
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L’Afrique doit prendre conscience qu’elle perd trop de temps dans des conflits stériles et crétinisant, se complaît dans le mimétisme au lieu d’affirmer sa loi dans son génie qu’elle doit emprunter aux autres non étiquettes niveleurs, mais des  valeurs d’efficience et de rationalisme, pour réaliser un saut qualitatif.

Celui-ci n’est possible qu’après une redécouverte de son identité culturelle, la constitution d’un Etat fédéral continental et la consécration des valeurs de dignité, d’indépendance et de solidarité. En décolonisant l’histoire, en remettant à sa place réelle le noir, en mettant en évidence la parenté des ethnies africaines et même au-delà d’elles, en découvrant l’unité génétique de l’humanité moderne toute issue de l’homo sapiens africain, l’œuvre de cheikh Anta Diop qui constitue une véritable rupture épistémologique en sciences humaines, est éminemment libératrice pour les africains.

Elle s’affirme comme étant de nature à nous guérir du poison culturel savamment inoculé dès la plus tendre enfance, devenue partie intégrante de notre substance et qui se manifeste dans tous les jugements. L’échec des politiques de modernisation accélérée basée sur les modèles conçus par d’autres ainsi que l’inefficacité des schémas alternatifs en matière d’intégration africaine devraient enfin nous convaincre d’adopter l’approche diopiste de l’unité africaine et à défaut de réaliser immédiatement l’état fédéral.

Il urge aujourd’hui à une concrétisation des Africains sur la nécessité de redécouvrir leur identité, de réécrire l’histoire et d’opter pour une langue continentale africaine de culture. Un combat énergétique est nécessaire contre toute idéologie tribaliste et sectaire. Une mise à l’honneur de la solidarité africaine, tout en tordant le cou à l’afro-pessimisme et à tous les clichés qui présentent comme une fatalité la marginalisation de l’Afrique et son incapacité à relever les défis majeurs.

Une Afrique détribalisée, unie et confiante dans son génie, il faudrait renaître et renouer avec la gloire d’antan, et sans chauvinisme, ni fausses prétentions, mais avec confiance et fierté, se positionner dans la saine compétition avec le reste du monde.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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