Le nouveau Premier ministre nommé le 4 juin à Antananarivo par le président Hery Rajaonarimampianina, qui n’est issu ni du pouvoir ni de l’opposition, a de nombreux défis qui l’attendent.
C’est le Premier ministre du consensus qui a été propulsé à la tête du gouvernement hier à Antananarivo par le chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina. Ce haut fonctionnaire, qui n’est ni de l’opposition, ni du parti au pouvoir, va-t-il faire l’unanimité au sein de la classe politique malgache ? C’est la question que tout le monde se pose quand on sait que le pays est divisé depuis des mois par un bras de fer entre le pouvoir et l’opposition qui réclament chacun la majorité au parlement. De ce fait, les deux camps ont rejeté chacun la proposition de nomination de Premier ministre.
C’est-à-dire que l’opposition ne voudrait pas d’un Premier ministre issu du parti au pouvoir et vis-versa. Avec l’arrivée du nouveau chef du gouvernement à la suite de la démission de l’ancien, la tâche de ce dernier de former un gouvernement ne sera pas du tout facile. La raison en est qu’il devrait former un gouvernement d’union nationale. Mais le parti au pouvoir a déjà prévenu qu’il n’entendait pas lâcher les ministères de souveraineté comme la défense, l’intérieur, les finances ou encore les affaires étrangères. Reste à savoir si l’opposition acceptera.
Par ailleurs, la neutralité du nouveau chef du gouvernement ne devrait souffrir d’aucun doute afin de se faire accepter par l’opposition qui reste très vigilante. Un autre défi important qui attend le nouveau Premier ministre, c’est l’organisation des élections présidentielles qui devront se tenir au mois d’octobre conformément aux directives de la haute cour constitutionnelle.
Les attentes sont donc nombreuses et pour l’heure, les deux parties s’observent en attendant la composition du prochain gouvernement.
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