Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre ont été arrêtés mardi en fin d’après-midi par des militaires en révolte.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à la «libération immédiate et sans conditions» du président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Le dirigeant malien et son Premier ministre, Boubou Cissé, ont été arrêtés mardi en fin d’après-midi au domicile du chef de l’Etat par des militaires mutins.
Tôt mardi, des militaires ont pris le contrôle de la garnison militaire de Kati, proche de la capitale Bamako. Ce qui a fait craindre une tentative de coup d’Etat. Des coups de feu ont été entendus dans ce camp militaire, d’où est parti le coup d’Etat qui a renversé Amadou Toumani Touré en 2012.
Avant son arrestation, le chef du gouvernement malien a demandé aux militaires de «faire taire les armes» dans un communiqué. Bouba Cissé s’est dit prêt à engager avec eux «un dialogue fraternel afin de lever tout malentendu». Ce, alors que les manifestations se multiplient dans le pays pour réclamer la démission du président Keïta, accusé de mauvaise gestion.
La CEDEAO, médiatrice au Mali, a annoncé dans un communiqué qu’elle suivait «avec une grande préoccupation» la situation. Elle a invité les militaires à demeurer dans une «posture républicaine». La France a «fermement» condamné la mutinerie au Mali, appelant les militaires à «regagner sans délai leurs casernes».
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