Quel est le seuil international de pauvreté ? En se fondant sur le rapport de la Banque mondiale 2018, le seuil international de pauvreté est fixé à 1,90 dollar par personne et par jour, sur la base des taux de conversion 2011 en parité de pouvoir d’achat (PPA).
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En se fondant sur le document en provenance de la cellule de communication de la Banque mondiale, combien de personnes vivent dans l’extrême pauvreté dans le monde En 2015, et selon les dernières données disponibles, la part de la population mondiale vivant dans la pauvreté a baissé pour s’établir à 10 %, ce qui représente environ 736 millions de personnes.
En un quart de siècle, plus de 1,1 milliard de personnes (en termes nets) ont vu leur niveau de vie s’améliorer suffisamment pour échapper à l’extrême pauvreté, explique le document. Pour la Banque mondiale, la baisse de la pauvreté a été très inégale d’une région à l’autre. En 2015, plus de la moitié des pauvres de la planète vivaient en Afrique subsaharienne et c’est dans cette région et en Asie du Sud que se concentraient 85 % des personnes pauvres.
Les 15 % restants, soit environ 106 millions de personnes, vivaient dans les quatre autres régions du monde. Dans toutes les régions à l’exception de l’Afrique subsaharienne, les taux moyens de pauvreté varient de 1,5 à 12,4 % ; environ 41 % de la population d’Afrique subsaharienne vit en dessous du seuil international de pauvreté.
Les taux de pauvreté ont augmenté dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), mais la situation de cette région est bien moins critique que celle de l’Afrique subsaharienne. La proportion de la population de la région MENA vivant dans l’extrême pauvreté est passée de 2,7 % en 2013 à 5 % en 2015, ce qui signifie que le nombre de pauvres est passé en deux ans de 9,5 millions à 18,7 millions.
La fragilité et les conflits qui touchent la région, en particulier en Syrie et au Yémen,compromettent les moyens de subsistance et sont à l’origine de la récente montée en flèche de la pauvreté.
Selon le rapport, ce sont les pays les plus peuplés d’Asie du Sud (Inde et Bangladesh) et d’Afrique subsaharienne (Nigéria, Éthiopie et République démocratique du Congo) qui comptent le plus grand nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté.
Avec plus de 170 millions de pauvres en 2015, l’Inde totalise le plus grand nombre de démunis et ce chiffre représente près du quart de la pauvreté mondiale. Ainsi, dans la région d’Asie du Sud, quatre personnes extrêmement pauvres sur cinq vivent en Inde. Avec un taux de pauvreté de 13,4 %et une population qui atteint pas moins de 1,3 milliard d’habitants, l’Inde compte, en valeur absolue, un grand nombre de pauvres.
Toutefois, la place de l’Inde au rang de pays comptant le plus grand nombre de pauvres dans le monde devrait évoluer dans un avenir proche. En effet, des projections indiquent que le Nigéria aurait peut-être déjà dépassé l’Inde. Cette incertitude sur la situation respective du Nigéria et de l’Inde est en partie due au fait que ces pays sont très proches de ce point de basculement. Elle est aussi la conséquence de différents problèmes liés à la mesure de la pauvreté dans le monde.
Par ailleurs, le document écrit que les estimations de la pauvreté dans le monde sont fondées sur des enquêtes auprès des ménages dans 164 pays.Ces enquêtes sont menées indépendamment, en général par les organismes de statistique ou les ministères de la planification de chaque pays.Elles sont longues et complexes à réaliser et, dans la plupart des pays, elles ne sont conduites que tous les trois ou cinq ans. En outre, la collecte, le traitement et l’analyse des données prennent beaucoup de temps. C’est en raison de ces décalages dans le temps que 2015 est l’année la plus récente pour laquelle il existe suffisamment de données permettant d’estimer la pauvreté à l’échelle mondiale.
Compte tenu de ces écarts et du fait que la situation de l’extrême pauvreté ne change généralement pas beaucoup d’une année sur l’autre, le Groupe de la Banque mondiale fournit des estimations de la pauvreté mondiale tous les deux ans. Les prochaines estimations seront publiées à l’automne 2020, et couvriront l’année 2017.