Refus de transfert des eaux du bassin du Congo au Tchad : une nouvelle guerre contre la RDC ?

Transfert des eaux du fleuve Congo vers le lac TchadTransfert des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad
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Répondant à une question orale avec débat, transformée en une invitation du bureau de la chambre des représentants sur le transfert des eaux de la rivière Ubangi, le ministre congolais de l’Environnement Amy Ambatobe a précisé mercredi 4 avril à l’Assemblée nationale que les eaux de la RDC ne seront pas transférées au lac Tchad.

Une question jugée très délicate puisqu’elle pourrait provoquer une nouvelle guerre contre la République Démocratique du Congo (RDC). Pour la députée Eve Bazaiba, secrétaire de la commission ad hoc qui s’occupe du projet Transaqua (Transfèrement des eaux de la rivière Ubangi vers le lac Tchad), il y a lieu de s’interroger tout de même sur l’accord signé en 2005 par le président Kabila pour exécuter ce projet.

« C’est pour la première fois qu’un ministre, membre du gouvernement, vienne le dire au parlement », s’est réjouie Eve Bazaiba qui est restée tout de même sur sa soif à ce sujet. En apprenant du gouvernement que la question sera finalement portée au Conseil de sécurité des Nations-unies pour dire que le Congo ne peut pas accepter la réalisation de ce projet. Mme Bazaiba s’inquiète aussi de la détermination des pays de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) qui ont mis une armée sous régionale pour accompagner la réalisation de ce projet.

Selon le ministre Ambatole, le gouvernement congolais s’apprête à saisir le Conseil de sécurité pour signifier officiellement cette position de la RDC. Le gouvernement n’a jamais donné sa position et qu’il n’est pas possible de transférer les eaux du bassin du Congo au lac Tchad. Ce qui fait réagir Mme Eve Bazaiba qui s’est encore interrogée sur les propos du président tchadien qui a dit que si le Congo ne veut pas nous donner de l’eau, il va la prendre par force.

A noter que Transaqua est un concept développé par Bonifica à la fin des années 1970, consistant à construire un canal de 2400 km (!) depuis la région sud de la République démocratique du Congo, et à intercepter, grâce à des barrages et des réservoirs, un infime pourcentage des eaux des affluents du fleuve Congo.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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