Politiques alimentaires : L’Afrique traîne

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L’Afrique n’est pas à la traîne, mais elle doit presser le pas. Dans un continent hétérogène, il y a de bons élèves d’un côté et de mauvais élèves de l’autre. Certains ont la moyenne nécessaire pou passer en classe supérieure.

C’est le constat du rapport 2018 sur les politiques alimentaires qui a été présenté par l’institut international de recherche sur les politiques alimentaires.

Dans le contenu du rapport, on remarque que cinq pays ont réussi à atteindre l’objectif du programme détaillé pour le développement de l’agriculture, soit 10%  du total des dépenses publiques agricoles de 11% entre 2002 et 2008 a chuté de 4 ,8 % entre 2008 et 2016.

« Nombreux pays africains ont réussi à réduire considérablement la pauvreté et la malnutrition au cours des 20 dernières années, la croissance et la sécurité alimentaire et nutritionnelle restent vulnérables sur une grande partie du continent », a dit Ousmane Badiane, Directeur de insititut Afrique.

Selon lui, la production agricole à valeur ajoutée a augmenté de 4,7% par an de 2008 à 2016, avec une légère amélioration par rapport aux cinq années précédentes. Le rapport fait aussi constater une baisse récente des niveaux de dépense dans l’agriculture, l’augmentation des niveaux d’endettement qui limiteront les investissements futurs.

« Aujourd’hui les politiques agricoles se retrouvent quasiment nues face à la question déterminante du prix des produits agricoles, privées des instruments essentiels que sont les droits de douane, les systèmes de gestion de l’offre et de stabilisation des prix. Cette situation est particulièrement dramatique pour les producteurs des pays qui n’ont pas les moyens d’adopter un système d’aides directes alors que les pratiques de découplage des pays riches tendent à consolider la tendance aux bas prix mondiaux. »

Parler de politique (policy) dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation suppose de relier ces questions à un milieu géographique investi, à un territoire et à des producteurs qui sont des paysans, des exploitants ou des entrepreneurs.

C’est comprendre les formes de connivence entre États, monde agricole et industrie agroalimentaire (politisation de ces formes de concertation et d’alliances diverses ou politics), mais aussi la globalisation que ce secteur a été un des premiers à expérimenter.

On est à la fois « enraciné » dans un terroir, attentif aux politiques publiques clientélistes tout en étant au cœur de la mondialisation, ce qui n’est pas sans donner le tournis, d’autant que, dans l’ensemble de ces échelles, agriculture et alimentation sont à la charge de plus en plus des acteurs dominants et dominés, par suite « du moins d’État » mondial et national.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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