Lors d’une conférence de presse tenue à Niamey, le ministre nigérien de la défense, Hassoumi Massaoudou a annoncé que son pays, ainsi que le Tchad, le Nigeria et le Cameroun, vont unir leurs forces pour traquer la secte islamique Boko Haram qui ne cessent de multiplier des victimes dans ces pays à cause de ses violences meurtrières.
Le Niger, le Tchad, le Nigéria et le Cameroun, en proie aux attaques successives du groupe terroriste Boko Haram, ont décidé de se mettre ensemble dans l’objectif de vaincre cette nébuleuse qui a récemment frappé à Borno, faisant des populations de cette localité du sud-est du Niger, des sans abris en manque de minimum vital.
« Nous préparons dans les plus brefs délais avec le Tchad une opération d’intervention au nord Nigeria, ça se prépare et ça s’accélère », a annoncé Hassoumi Massaoudou.
Concernant l’autorisation du président Idriss Déby qui a accordé le 9 juin dernier, le déploiement des soldats tchadiens au Niger, le ministre de la défense a confirmé que ces derniers regroupés en contingent de 2 000 hommes, sont en route pour le Niger et qu’ils y parviendront dans les plus brefs délais.
La date prévue pour l’offensive annoncée n’est pas encore divulguée, mais l’autorité fait savoir que les opérations débuteront au sud-est du Niger, sous le commandant de la Force multinationale mixte dirigée par le général nigérian Lamidi Adeosun.
« Notre objectif, c’est que nos forces soient de l’autre côté de la frontière, l’intérêt stratégique c’est d’occuper le nord du Nigéria pour protéger nos frontières. Le Niger et le Tchad engageront immédiatement leurs troupes. Le Nigeria lancera un mouvement à partir du sud de son territoire et le Cameroun avancera de côté», a expliqué Hassoumi Massaoudou, faisant référence au plan de combat prévu conjointement avec les autres pays.
Le général Adeosun n’a pas manqué de préciser que les armées du Tchad et du Niger avaient déjà chassé, en mars 2015, lors d’une grande offensive menée sur le sol nigérian, les combattants de Boko Haram de leurs nombreux camps dont, Malam Fatori et Damasack près du Niger.
Il a précisé que deux des fiefs récupérés par le groupe terroriste, après le départ des militaires, ne sont pas encore occupées par leurs troupes, mais qu’elles restent sous surveillance quotidienne.
Après l’attaque de Boko Haram survenue vendredi dernier à Bosso, faisant 50.000 déplacés vers des camps saturés de réfugiés et autres victimes du groupe terroriste, des hélicoptères nigériens et des Sukhoï tchadiens survolent et lancent des bombes depuis quelques jours sur des territoires occupés par les assaillants.
ok merci pour plein de sujetion