Nos confrères de Mediapart se sont basés sur le dossier rendu par le juge d’instruction Burkinabé François Yaméogo pour relancer les spéculations sur le rôle joué par la Côte d’Ivoire dans le «coup d’Etat le plus bête au monde».
C’est ainsi que certains ont qualifié le putsch manqué du général Diendéré, de septembre 2015 au Burkina Faso. Selon le site d’information, le leader des putschistes Diendéré a affirmé au juge que ce coup d’Etat s’est fait en coordination avec le chef d’état major particulier du président ivoirien Alassane Ouattara, le général Vagondo Diomandé. Diendéré aurait empoché la somme dérisoire de 84 millions de francs CFA pour effectuer la sale besogne. Une affirmation qui vient alimenter les suspicions d’ingérence de la Côte d’Ivoire vers son petit voisin, alors que ce dernier héberge l’ancien chef de l’Etat Burkinabé, Blaise Compaoré.
Guillaume Soro, lui aussi mouillé par une affaire similaire
Un temps, c’était Guillaume Soro, l’actuel Président de l’Assemblée Nationale, qui était accusé d’avoir fomenté ce coup. Cela suite à la divulgation, d’une conversation téléphonique, non authentifiée, entre Guillaume Soro et l’ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé. L’interlocuteur y décrit un plan afin de détériorer la situation politique du Burkina, et chasser le gouvernement de transition. Cela dans le but d’aider les anciens du régime de Compaoré afin qu’ils puissent revenir au pouvoir.
A titre de rappel, la Côte d’Ivoire avait été prise, au Gabon, en flagrant délit d’ingérence, alors que le conseiller spécial de Ouattara promulguait des conseils au candidat Jean Ping afin de faire sauter la Commission électorale indépendante.
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