Virus Ebola en RDC : Les sirènes d’une malédiction !

Joseph Kabila et le virus EbolaJoseph Kabila et le virus Ebola
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Entre instabilité politique presque permanente et récurrence des épidémies de type Ebola, la République démocratique du Congo (RDC) serait-elle sous la coupe de la malédiction ?

L’on serait tenté de le dire au regard de la conjonction des multiples événements douloureux de tous genres qui assombrissent sur le ciel de cet immense pays d’Afrique centrale.

Pour ce pays qualifié de scandale géologique, d’aucuns disent que la RDC serait sous l’emprise de la malédiction de ses matières premières.

Guerres, rébellions, sécessions, instabilité politique et risque de balkanisation associées à d’autres types de catastrophes se succèdent presque de façon cyclique et constituent, à n’en point douter, des écueils majeurs qui annihilent  tout effort de développement au profit de la nombreuse population congolaise estimée à 80 millions d’habitants.

Les élections présidentielles attendues pour le 23 décembre restent dans l’ordre de l’hypothétique et viennent renforcer encore les germes d’une poudrière.

Comme si cela ne suffisait pas, lorsqu’à ce sombre tableau politique viennent se greffer avec récurrence certaines menaces de santé, le cocktail est presqu’explosif !

C’est exactement ce qui se passe en ce moment avec la nouvelle irruption de l’épidémie due au virus Ebola qui sévit actuellement  au Nord de la RDC, dans la province de l’Equateur.

Officiellement, 25 décès ont été enregistrés sur 45 cas déclarés sans compter le nombre de suspects.

Selon un communiqué émanant de l’OMS, l’épidémie actuellement en cours en RDC ne représente pas encore une urgence de santé publique à l’échelle internationale. Seuls trois cas auraient été suspectés dans la grande ville de Mbandaka, chef-lieu de la province.

Dans ce pays où la majorité vit en dessous du seuil de pauvreté, les nombreuses populations surtout celles vivant dans l’arrière-pays n’ont que la forêt comme grenier naturel pour assurer leurs besoins alimentaires, y compris l’approvisionnement en gibiers, réservoirs du virus.

Le difficile accès aux soins de santé  dans les coins reculés notamment à Bikoro est une autre triste réalité qui concerne une grande partie de la population en République démocratique du Congo.

De la part du régime en place à Kinshasa, la navigation à vue semble la seule règle de gouvernance. « Vaut mieux prévenir que guérir » semble être un précepte dénué d’intérêt.

Sinon, comment comprendre que pour un pays grand comme un continent qui vient d’enregistrer sa 9ème épidémie du genre depuis 1976, année de la toute première épidémie d’Ebola déclarée sur son territoire, il n’existe aucune vision soutenue pour financer la recherche contre ce virus létal.

Inutile de parler d’une véritable politique de lutte contre ce virus ni d’une stratégie de riposte permanente susceptible de faire face à toute nouvelle irruption.

Entre deux épidémies, la sensibilisation des populations dans les zones à risque est au point mort et la vulgarisation des bonnes pratiques pour éviter le virus n’est pas le dada des autorités congolaises.

Et comme en RDC, tout se fait en dépit du bon sens, il y a toujours des moyens tant qu’il s’agit de la politique ou des élections, car cela touche directement aux intérêts des acteurs politiques, him-self Joseph Kabila en tête.

Quoi d’étonnant si les autorités en place, le président Joseph Kabila en tête, se gonflent d’orgueil et déclarent urbi et orbi disposer des moyens nécessaires pour organiser des élections présidentielles sans l’aide de la communauté internationale encline à vouloir imposer leur diktat dans un pays qui se dit souverain, soutient-on à Kinshasa, la capitale congolaise.

Les intérêts des populations ou ce qui participe aux financements de la recherche en faveur de leur santé, c’est le cadet des soucis chez les hommes politiques congolais.

Pour nous, si malédiction il y a, elle serait plutôt celle due au manque de bonne gouvernance et en l’absence d’un leadership transformationnel de la part  des autorités congolaises.

Comme pour dire, la RDC n’est pas seulement malade de son Ebola. Il est plutôt et surtout sous la malédiction de ses hommes politiques et Kabila en tête.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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