Le président Jacob Zuma dans un communiqué rendu public aujourd’hui à Pretoria prévient qu’un changement de régime « inconstitutionnel » au Zimbabwe serait inacceptable.
Depuis quelques jours, l’armée Zimbabwenne a lancé une opération visant à éliminer ce qu’elle appelle les « criminels » proches du président Robert Mugabe. Depuis cette nuit, les principales artères de la capitale Harare sont occupées par les militaires, les chars et les blindés. Il semble même que le président Mugabe soit retenu dans son palais par l’armée qui tente de démentir une tentative de coup d’Etat. Ce dernier ne s’est pas encore prononcé sur la situation. Encore moins son épouse, Grâce, depuis la déclaration de l’armée.
Mais côté Sud Africain, la réaction ne s’est pas faite attendre. Le président Jacob Zuma dans un communiqué a fait savoir que l’Afrique du Sud était contre un changement de régime » inconstitutionnel » au Zimbabwé. En appelant la grande muette à la retenue, il a appelé celle-ci et les autorités à trouver une issue pacifique sur la crise politique qui secoue le pays. Par ailleurs, Jacob Zuma a rassuré de la disponibilité de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) à apporter son aide où c’est nécessaire.
Rappelons que la sortie des militaires dans les rues Harare intervient dans un contexte de crise ouverte entre le président Mugabe et le chef d’État major de l’armée. L’opération de l’armée est lancée aussi une semaine après le limogeage du vice président Emmerson Mnangagwa. Il était considéré comme étant le potentiel successeur du plus vieux chef d’État en exercice au monde. La sortie du président Sud Africain serait donc une sorte de mise en garde voilée. Contre les militaires qui tenteraient un Putsch. Car Jacob Zuma est un allié indéfectible du président Mugabe. Et en cas de déstabilisation de l’actuel régime, Pretoria pourrait probablement intervenir.