Me Tchoungang a exhorté le ministère public à tenir compte du passé du journaliste et de son comportement irréprochable en prison.
Le ministère public à l’audience du 19 avril 2017 a requis la condamnation à vie pour Ahmed Abba, correspondant de Radio France International (RFI), au Cameroun en lieu et place de la peine de mort initialement proposée.
Comme argument de défense, l’avocat de l’accusé Me Tchoungang, a exhorté les juges à appliquer l’article 13 de la loi n°2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme. Cet article prévoit dans son alinéa (1) les circonstances atténuantes donnant lieu à une peine d’emprisonnement qui ne peut être inférieure à dix ans.
De plus, le bâtonnier a invité le ministère public à tenir compte du passé de son client. Selon Me Tchoungang, le casier judiciaire de son client est vierge parce que n’ayant jamais fait l’objet d’une condamnation. Pour finir, la défense a appelé le ministère public à se montrer indulgent au regard du comportement irréprochable du journaliste en prison. Il n’a jamais fait l’objet d’un rappel à l’ordre et s’est toujours bien comporté avec les geôliers et les détenus.
Au final l’infraction d’apologie du terrorisme a été abandonnée et le commissaire du gouvernement a retenu le crime de non dénonciation d’actes de terrorisme à l’encontre du prévenu. Lors d’une audience précédente, la peine de mort avait été requise par le parquet du Tribunal militaire de Yaoundé à l’encontre du correspondant camerounais de RFI.
Ahmed Abba est poursuivi pour complicité de terrorisme. L’audience en délibéré a été fixée à demain, lundi 24 avril 2017.