Alieu Momar Njaie a vécu un calvaire sous le règne de Yahya Jammeh, ex-Président de la Gambie. Il a fait une révélation de taille en indiquant que « Jammeh voulait me tuer ».
Où est Jammeh ? Son nom continue toujours de planer à Banjul. Pour plusieurs observateurs, il fut un homme qui a fait trop de mal dans ce pays. A cet effet, les Gambiens ne peuvent pas l’oublier à cause de son comportement. « Après la fermeture des bureaux de vote, vers 20 heures, nous avons démarré la publication des résultats en direct à la télévision. Mais, les tractations et les ennuis ont commencé quand le Président Jammeh a senti que les tendances n’étaient pas en sa faveur », raconte Alieu Momar Njaie, le président de la commission électorale indépendante de la Gambie.
Il ne cesse de rappeler ce mal dont il a vécu sous le régime de Jammeh. Selon lui, son téléphone n’arrêtait pas de sonner. « Jammeh voulait que je trafique les résultats. Il a tout demandé et tout fait pour qu’on le déclare victorieux. Mais, nous sommes restés sur nos principes », a-t-il expliqué.
Pour ce Gambien, il ne peut jamais oublier ces faits gravés dans la mémoire collective. « Quand il a su qu’il a perdu, il m’a presque tout proposé. Il a tenté toutes sortes de choses. Mais, quand il a su qu’il ne pouvait pas me corrompre ni m’intimider, il a tenté de m’éliminer. Et c’est à la date du 31 décembre que j’ai eu des informations claires qu’ils veulent m’assassiner », indique Alieu Momar Njaie.
Compte tenu de tout cela, il était obligé d’aller au Sénégal pour sauver sa vie. Avant son dé^part pour Dakar, il a tenu à appeler d’abord Saliou Ndiaye signaler qu’il doit quitter la Gambie pour venir au Sénégal. D’après lui, c’était la seule raison pour éviter sa mort. Parce que, dit-il, Jammeh voulait le tuer. Se sentant en danger, c’est le Sénégalais Saliou Ndiaye qui l’a fait traverser le bac.
« Il m’a fait traverser le bac avec son véhicule aux vitres teintées et m’a transporté jusqu’à ce qu’on traverse la frontière », raconte t-il. Au vu de tout cela, il remercie personnellement le président Sall qui, dit-il, l’a apporté un soutien manifeste durant ce calvaire.
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