La marche de protestation organisée par l’opposition congolaise le 26 mai dernier à Kinshasa et à l’intérieur du pays contre l’arrêt de la cour constitutionnelle qui autorise Joseph Kabila, l’actuel Président de la République à rester en fonction au-delà de la fin de son mandat en décembre 2016, aurait causé plusieurs blessés graves et deux morts à Goma. Selon la cour constitutionnelle, Joseph Kabila restera au pouvoir jusqu’à l’installation du nouveau président élu.
La manifestation du jeudi dernier aurait selon des sources de sécurité, entrainé des heurts entre les policiers et des membres de l’opposition venus pour contester la décision de la cour constitutionnelle relative au maintien du président Kabila à la tête de la RDC au cas où le délai constitutionnel pour l’organisation de la prochaine présidentielle ne serait pas respecté. Elle se serait soldée par des pertes en vies humaines et de nombreux blessés ainsi que des arrestations.
La majorité des arrestations qualifiées d’ « arbitraire» par certains membres de l’opposition, ont eu lieu à Kinshasa, la capitale, avec une Garde Républicaine très armée et des militaires qui ont tiré des grenades sur les civils sans armes, qui à leur tour, ont riposté avec des pierres.
À Kalemie, dans la province du Tanganyka, 2 personnes ont été arrêtées, l’une militante de l’UNC et l’autre du PND.
À Butembo, la police a dispersé la foule, tandis qu’à Bukavu, la mobilisation a rencontré un franc succès.
Reste à savoir jusqu’où iront ces actes de violences causées par des opposants qui ne se font pas entendre par le gouvernement qui semble, selon eux, ne pas vouloir laisser la tête du pays, en acceptant la transition politique proposée après le terme du mandat du président Kabila jusqu’au choix d’une date pour la prochaine présidentielle.
La constitution congolaise interdit d’ailleurs à Joseph Kabila de se présenter à une autre élection présidentielle après le mandat actuel qui devra s’achever à la fin d’année.
Moïse Katumbi, le candidat choisi par une grande partie de l’opposition pour le prochain scrutin, absent à la manifestation, se trouve toujours en Afrique du Sud où il suit des soins médicaux dans un hôpital tenu secret pour des raisons de sécurité.
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