La ville de Kinshasa a vécu une fin de semaine marquée par une série de violences perpétrées par des congolais sur les ressortissants indiens. Ils dénoncent la mort de leur « sœur », découpée par son mari indien, à Hyderabad, au sud de l’Inde.
L’annonce par les réseaux sociaux, le 6 juillet dernier du découpage du corps d’une congolaise par son mari indien, en Inde, a provoqué la vengeance des congolais. Ils ont opté d’attaquer à leur tour, les commerçants indiens installés à Kinshasa.
En mai dernier, les autorités congolaises avaient déjà atténué ces genres de violences à Kinshasa. C’était suite au meurtre d’un jeune professeur congolais, par trois Indiens à New Delhi le meurtre. Les dirigeants congolais qui veulent protéger tout le monde, reconnaissent place de choix qu’occupent les opérateurs indiens dans ce pays.
Dès jeudi matin, une vingtaine de policiers ont été affectés au grand Marché de Kinshasa où les boutiques des indiens étaient fermées. Plusieurs groupes de jeunes les attaquaient. La même situation était signalée au rond-point Ngaba.
« On veut venger notre sœur, Cynthia Vechel », a lancé Rodrigue, un manifestant.
Notons que ces incidents coïncident avec la tournée africaine du premier ministre indien, Narendra Modi. Dans le but de renforcer la présence économique de son pays en Afrique.
Ces violences sont perçues par certains comme un terrain d’expression des populations face à la situation politique actuelle du pays et d’autres n’y voient qu’une crise sociale.
« A Beni, on tue les Congolais, en Inde on nous tue. Nous voulons que notre gouvernement nous protège. Trop, c’est trop », a lancé M. Mwadi.
« Le pays vit sous tension, nos autorités doivent comprendre qu’il y a une pression en sourdine qui finira par éclater un jour, même à partir de rien », a expliqué un jeune musicien.
Selon plusieurs sources, le secrétaire général de l’ONU prévoit des plans d’urgence en cas de violences lors du prochain scrutin présidentiel en RDC.