Le bilan des 100 premiers jours du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, fait état des limites. Le chef de l’Etat doit fournir des efforts sur le plan de sécurité. Il a été publié le week-end dernier.
« La patrie est en danger. Nous devons la sauver par tous les moyens légaux », a déclaré Faustin-Archange Touadéra. Ce bilan a été fait au terme de ses 100 premiers jours à la tête de la Centrafrique.
Élu en mars dernier, le président centrafricain devrait mettre fin aux violences intercommunautaires qui fragilisent ce pays d’Afrique centrale. Il a le soutien de 12.000 hommes de la Mission de l’ONU affectés dans son pays, la MINUSCA.
« Au moment où je m’adresse à vous, certaines régions entières du pays sont sanctuarisées par des groupes armés », a-t-il lancé. Alors que la France a prévu la fin de son opération militaire Sangaris, qui a beaucoup aidé pour le maintien de la paix.
Cette opération a été lancée par la France en décembre 2013, pour empêcher un génocide entre la Séléka et les milices chrétiennes anti-Balaka.
Hormis la situation encore fragile de la sécurité, une vaste opération de recensement des victimes de violences a été lancée. Une loi portant création d’une organisation et du fonctionnement de la Cour pénale spéciale, a été promulguée le 3 juin 2016 pour juger les brigands.
Il a également demandé la levée totale de l’embargo sur la commercialisation des diamants, pour faire face au trafic illicite de cette richesse et renflouer les caisses de l’Etat.
En tant que Professeur des mathématiques, M. Touadéra a fait le point des besoins en éducation, infrastructures et de l’eau potable. Sans oublier la conférence des donateurs prévue le 17 novembre prochain à Bruxelles (Belgique).
Toutefois, Faustin-Archange Touadéra a plusieurs défis à relever. Il doit œuvrer pour le désarmement des groupes armés et la reconstruction de l’armée. Le chef de l’Etat doit également militer pour que les 300.000 réfugiés au Cameroun et au Tchad ainsi que les 415.000 déplacés internes reviennent.