Malgré l’implantation d’autant de banques venues des pays du continent noir, le secteur bancaire congolais garde toutes ses opportunités. La RDC ne compte que 13 millions de comptes bancaires ouverts. L’on estime que plus de 40 millions d’adultes congolais restent en dehors du circuit bancaire classique sur une population de plus de 75 millions d’habitants. Mieux, la bancarisation concerne au 21ème siècle tout le monde, les parents peuvent ouvrir des comptes épargnes pour leurs nourrissons.
Le pays compte déjà 35 millions d’utilisateurs de téléphones portables, des potentiels candidats à la bancarisation ou à l’inclusion financière par le Mobile banking ou le Mobile money. Sur cette branche aussi, des bonnes perspectives sont possibles car l’on dénombre à peine 2 millions d’utilisateurs actifs de Mobile Money en RDC.
La RDC a eu la chance de bénéficier de l’arrivée de groupes bancaires panafricains ayant des stratégies régionales à long terme mais aussi misant sur l’élargissement de leur offre par notamment le Mobile banking. Ce qui contribue non seulement à la solidité du secteur bancaire congolais mais aussi à le mettre au diapason de l’évolution technologique.
Lors des grandes réflexions organisées en avril 2016 sur le Mobile banking, l’agence « Altaï Consulting », une agence internationale de recherche en stratégies, a souligné que la « réglementation mise en place en RDC sur le paiement mobile est standard et est propice au développement des services mobile money par des opérateurs bancaires et non bancaires ».
Tout aussi, ce bureau d’études de renommée mondiale a indiqué que « le succès futur des fournisseurs de services branchless banking (banque à distance) en RDC tiendra de leur capacité à se positionner rapidement sur un marché en pleine croissance et en mutation ». Un témoignage qui ne peut pas passer inaperçu auprès des banques à la recherche des marchés porteurs comme celui du Congo Kinshasa.
Il sied de noter que les quatre banques qui occupent 70% du marché bancaire congolais appartiennent plutôt à quatre grandes familles d’origine asiatique ou européenne. Il y a la Rawbank, numéro 1 en RDC, dominée par la famille Rawji. La Banque commerciale du Congo (BCDC), sous le contrôle du groupe Fortis et de l’Entreprise générale Malta Forrest (EGMF). La Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) où la famille Blattner détient une majorité des parts et qui est la seule où l’État congolais détient des parts. Et, la Trust Merchant Bank (TMB) avec comme actionnaire ultra majoritaire la famille Levi.
La dizaine de banques africaines opérant en RDC se partage les 30 % du marché restant avec les autres labels comme l’américain CITI, la libanaise Sofibank, Advans Banque Congo ainsi que Bublos bank RDC et FirstBank.